Mois de l'océan

Nommer le littoral breton d’hier à nos jours

Youenn Leon est doctorant en sociolinguistique et en archéologie au sein du centre de recherche bretonne et celtique (CRBC) de l’UBO. Mais, c’est quoi la sociolinguistique ? “La sociolinguistique, c’est une discipline qui s’intéresse plus particulièrement à l’usage social des langues. C’est-à-dire comment les langues sont influencées par les normes culturelles, le contexte, le temps… mais aussi par les variations spatiales. Le langage peut fortement varier selon le territoire."

Étudier les écosystèmes marins pour conserver les conditions de vie humaine : des recherches à l’international

Gauthier Schaal est écologue marin à l’IUEM et maître de conférence à l’université. Il s’intéresse au fonctionnement des écosystèmes côtiers, plus précisément, aux flux de matière dans l’alimentation des organismes marins, au sein du LEMAR. Il enseigne également au département de biologie, à l’UFR des Sciences et techniques au niveau licence, et à l’IUEM pour les masters EGEL et Sciences biologiques marines. Dans cet article, il nous partage ses recherches et développe l’importance d’étudier l’écologie marine pour, en partie, garantir notre survie.

CROSSROAD, à la croisée des chemins de l’AMOC

La circulation méridienne de retournement de l’Atlantique, ou AMOC, est une sorte de tapis roulant géant qui transporte les eaux chaudes de surface au nord de l’océan, puis les renvoie vers le sud, à plus grandes profondeurs, une fois refroidies. Composée de trois expéditions, la mission océanographique CROSSROAD s’intéresse au trajet emprunté par ces eaux froides et profondes au large de Terre-Neuve, un maillon clé du grand tapis roulant.

Les écrivaines-voyageuses : récits de traversées maritimes au féminin

L’étude des récits de femmes sur leurs voyages en mer éclaire un pan méconnu du passé. Cela renseigne sur la condition des femmes, à travers les sociétés et les périodes, et donne accès à leur point de vue dans une réalité longtemps très masculine.Retrouver ces témoignages et en faire un sujet de recherche scientifique permettent de rappeler des aventures singulières vécues et narrées par ces femmes d’antan, qui ont été invisibilisées et dont les écrits ont été minorés.

Ces récits de voyage rendent également compte de l’histoire de notre relation à l’océan. La perception de l’élément marin par les femmes est passée d’hostile à sublime, puis peut se transformer en curiosité scientifique, en à peine 200 ans.

Les champignons marins : nouveaux outils de lutte contre la pollution plastique ?

Sols, atmosphère, rivières, océans et fonds marins, aucun écosystème n’échappe à la pollution plastique massive. Ces matériaux persistants, une fois relargués dans l’environnement, sont rapidement colonisés par une grande diversité de micro-organismes. C’est ce qu’on appelle la « plastisphère », un écosystème microbien qui se développe à la surface des plastiques. Le projet MycoPLAST (2020-2024), financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR), avait pour but d’explorer cet écosystème microbien, avec un focus assez inédit sur les champignons marins. Objectif : identifier des espèces capables de dégrader des polymères synthétiques, comme le plastique, pour développer des solutions innovantes de valorisation de déchets plastiques. Rencontre avec Gaëtan Burgaud, enseignant-chercheur au laboratoire universitaire de biodiversité et d’écologie microbienne (LUBEM) et coordinateur du projet MycoPLAST.

Swings étudie la pompe à carbone biologique de l’océan Austral

Le phytoplancton joue un rôle clé dans le cycle du carbone en absorbant une partie du CO2 dissous dans les océans. Il a pour cela besoin de métaux, comme le fer et le manganèse. La mission Swings est allée les cartographier dans l’océan Austral.

La neige de mer et le stockage du carbone dans l’océan

La mission océanographique APERO, qui a navigué dans l’Atlantique Nord en 2023, s’est consacrée au rôle du phytoplancton dans le stockage de CO2 par les océans. Deux navires et plus de soixante chercheurs et chercheuses ont participé à l’aventure. Parmi eux, Frédéric Le Moigne, chercheur du CNRS au Laboratoire des sciences de l’environnement marin (LEMAR).