Vous faites quoi dans la vie ?

Je suis enseignant-chercheur en biologie marine à l’IUEM, au LEMAR, depuis 2012.

Pourquoi avoir choisi le domaine scientifique ?

Je ne suis pas une personne de vocation. Pour le côté scientifique, je ne me suis jamais posé la question, je suis simplement allé vers un bac scientifique par automatisme. Ensuite, j’ai fait deux premières années d’étude de médecine, que je n’ai pas eu. Je me suis alors réorienté vers une licence de biologie, toujours par automatisme, et comme je me sentais bien à l'université, j’y suis resté. C’est arrivé en master, que j’ai rencontré des chercheurs qui m’ont inspirés et m’ont donné envie de continuer pour faire de la recherche.

La mer, une passion avant d’être un sujet de recherche ?

J’ai assez peu d'attaches à l’océan en fait. Je travaille juste en face de la mer, et pourtant j’ai choisi d’habiter dans les terres. Cependant, mes plus beaux souvenirs de vie sont des campagnes de terrain, en mer, partout dans le monde. J’y ai vécu des expériences incroyables qui m’ont procuré des émotions très fortes. Mais voilà, je reste quelqu’un de plutôt terrien, la mer ne joue pas un rôle central dans ma vie, même si j’y suis très relié par mon métier. 

D’ailleurs, pour l’anecdote, je me suis retrouvé en master de biologie marine par défaut, ils avaient perdu mon dossier de candidature en écologie continentale.

Qu’est-ce que vous rêveriez de découvrir ? 

Je n’en ai pas la moindre idée. Qu’est-ce que je rêverais de découvrir… 

Je suis quelqu’un qui est plus dans le processus que la finalité. Je suis surtout intéressé par la manière de découvrir quelque chose, plutôt que la fin.

Quel est votre meilleur souvenir en tant que chercheur ?

C’est le terrain. J’ai plein de souvenirs parce que j’ai été sur des terrains assez reculés qui m’ont valu des histoires rocambolesques. 

Mais mon meilleur souvenir est, je pense, une journée au Mexique, du côté de la Paz. C’était un jour off, pendant lequel on est parti en bateau pour faire des plongées avec les requins baleines, puis dans un récif corallien ; on a ensuite mangé un très bon ceviche sur une île déserte et on a repris notre embarcation. On a improvisé une plongée au milieu des otaries en les apercevant en colonie sur des rochers, elles faisaient des torpilles pour jouer avec nous. À notre retour près de la côte, à la nuit tombée, on a eu la chance d’observer une baleine à bosse qui est venue tout près de nous et à fait 5 sauts. Et là on se dit “ouais, c’est pas mal !”.