
Sally Close
Vous faites quoi dans la vie ?
Je suis enseignante-chercheuse en océanographie physique. J’enseigne la physique en licence à la faculté des sciences et techniques, mais aussi dans différents parcours du master science de la mer et du littoral (SML) de l’IUEM. Je suis membre du LOPS, le laboratoire d’océanographie physique et spatiale, où j’étudie les interactions entre l’océan et l’atmosphère. J’essaye de comprendre la variabilité dans ces interactions, et notamment la part de l’aléatoire.
J’ai fait toutes mes études et ma thèse en Angleterre, je suis arrivée en France par hasard après un post-doctorat en Belgique. J’ai candidaté sur un poste de maître de conférences à l’UBO et pour une Britannique, le climat à Brest est idéal !
Pourquoi les sciences de la mer ?
À la base j’ai fait l’équivalent d’une licence de physique en Angleterre. En 4ème année, nous choisissons deux spécialisations. Je me suis orientée vers la physique de l'atmosphère et l'astrophysique, donc plutôt la physique des fluides. Ensuite j’ai travaillé pendant deux ans pour Met Office, l’équivalent de Météo France au Royaume-Unis. C’est à ce moment-là que j’ai découvert l'océanographie physique, à travers la météo et les prévisions marines. Je ne savais pas que ça existait avant et ça m’a fait rêver.
La mer, une passion avant d’être un sujet de recherche ?
J’ai grandi dans une ville du centre de l’Angleterre donc je n’ai pas vraiment de lien avec la mer. Et je viens d’une famille d’agriculteurs, la météo et les prévisions sont très importantes pour nous, c’est comme ça que j’ai commencé à m’y intéresser.
Qu’est ce que vous rêveriez de découvrir ?
Actuellement, je travaille sur un projet de réduction du coût énergétique de certains calculs scientifiques. On sait que les supercalculateurs utilisés pour nos travaux de recherche ont un impact environnemental, tout comme les campagnes en mer. Pourtant, en tant que scientifiques, nous sommes conscients du changement climatique, puisqu’on l’étudie, mais avec nos recherches, on peut y participer. J’aimerais donc contribuer à trouver un moyen efficace d’obtenir les mêmes résultats, mais avec moins d’impacts.
Quel est votre meilleur souvenir en tant que chercheuse ?
Je n’ai pas un souvenir en particulier, mais il y a plusieurs aspects que je préfère, notamment les campagnes en mer, surtout dans l’océan austral, ou encore les échanges entre scientifiques. Mais ce que je préfère, c’est l’enseignement.
Je garde des beaux souvenirs d’une campagne en mer dans l’océan austral pendant ma thèse, ainsi que des échanges que j’ai eus avec des personnes avec qui j’ai travaillé au fil des années. Mais mon plus beau souvenir, c’est l’enseignement. Enseigner m’a apporté beaucoup de réconfort pendant ma thèse, quand je transmets des connaissances aux étudiants et qu’ils comprennent, là je me sens vraiment utile. Je ne peux pas imaginer faire seulement de la recherche, l’enseignement m’est indispensable.