Des palourdes pour étudier le changement climatique

Le
Laboratoire des sciences de l'environnement marin
palourde

La manière dont les organismes aquatiques réagiront au futur changement climatique est devenue l’un des domaines de recherche les plus actifs. Les réponses à une question aussi cruciale fourniront des connaissances essentielles, notamment pour atténuer les effets du réchauffement climatique sur la biodiversité et donc sur la pêche et l’aquaculture.

Pour aborder cette question fondamentale et actuelle, une équipe de recherche pluridisciplinaire et internationale coordonnée par Christine Paillard, directrice de recherche CNRS au LEMAR, a fondé le projet ClimClam.
L’objectif de ClimClam est de concevoir et de mettre en œuvre un plan de recherche expérimental pour étudier les réponses de la palourde japonaise face au changement climatique.
Le projet se concentrera sur deux questions scientifiques clés :

  1. Le changement climatique actuel et prévu (par exemple, des vagues de chaleur plus longues, davantage de précipitations) modifiera-t-il la dynamique des maladies des palourdes ?
  2. Comment le changement climatique et la pollution qui y est associée affecteront-ils la santé des palourdes japonaises ?
©Morgan Smits
Palourde en tube à essai, expérience réalisée dans le cadre des travaux de recherche de thèse de Morgan Smits

La collaboration entre le LEMAR et le laboratoire BCA de l’Université de Padoue (Italie), permettra d’ancrer l’étude dans deux écosystèmes contrastés (Atlantique/mer d’Iroise/golfe de Gascogne VS Méditerranée/lagune de Venise/mer Adriatique) et donc de comparer les effets du changement climatique sur les populations de palourde avec des conditions environnementales différentes. Les recherches porteront notamment sur la résistance des palourdes face aux agents pathogènes responsables de deux maladies.
Les résultats obtenus permettront ainsi de mieux connaître la dynamique et l’évolution des populations de palourde japonaise et de leurs pathogènes dans un contexte de changement climatique, mais également de comprendre les interactions entre ces espèces, dans un souci de sécurité alimentaire.

Le projet ClimClam bénéficie du soutien financier du CNRS pour une durée de 5 ans, de 2022 à 2026 grâce au dispositif International Research Project (IRP).