
Les élèves, leurs enseignants et les responsables du département Lettres classiques de l’UBO vous donnent rendez-vous le mardi 27 mai à 20h à la faculté Victor Ségalen pour un colloque de restitution des travaux dans le cadre du projet LIbros +. Ce colloque sera l’occasion de découvrir ce beau projet et d’échanger avec les élèves et les parties prenantes du projet sur le latin et les langues anciennes. Cette année, ce sont deux établissements brestois qui ont participé au projet : Le lycée La Pérouse-Kérichen et le Lycée Naval. Lancé depuis 2019, Libros + est un projet ambitieux de traduction collaborative d’un traité d’anatomie du XVIIIe siècle, commentant en latin des planches anatomiques du XVIe et jamais traduit en français à ce jour. Les traductions sont ensuite mises à disposition du public.Porté par le département de Lettres classiques de l’université de Bretagne occidentale et le service historique de la défense, le projet Libros+ associe chaque année des élèves de lycées de la France entière.
Programme
20h : Accueil par David Jousset, Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines
20h10 : Présentation de l’avancée du projet LIBROS+ par Benoît Jeanjean, Professeur de Latin à l’UBO, coordinateur du projet.
20h15 : Pourquoi traduire aujourd’hui un traité d’anatomie du XVIIIe siècle ?
par Benoît Jeanjean, Professeur de Latin à l’UBO, coordinateur du projet.
20h45 : Lycée de La-Croix-Rouge (Brest). Présentation de la lettre de Morgagni à Lancisi commentant les planches XVII et XVIII : Vues du cerveau et système nerveux à partir de la moelle épinière. (Professeur : Clémence Douchet).
21h05 : Lycée Naval (Brest). Présentation des Planches 24 et 25 : Distribution postérieure des artères et des veines et vascularisation interne
du bas-ventre jusqu’au cou. (Professeur : Jacques Casari).
21h20 : quelques réflexions conclusives sur l’utilité des langues anciennes et leur place dans l’enseignement secondaire.
21h30 : Fin du colloque
La traduction, un exercice pas si courant
L’exercice de traduction, autrefois largement pratiqué dans l’apprentissage scolaire des langues aussi bien vivantes qu’anciennes, ne se rencontre plus aujourd’hui, que dans les cours de latin et de grec, et encore dans des proportions très limitées. La fameuse version latine est devenue l’apanage des études universitaires. Cette quasi disparition de la version dans le secondaire, conséquence de la transformation des cours de langues anciennes en cours de Langues et Civilisations de l’Antiquité et de la raréfaction des enseignants de lettres classiques, a entraîné une mise au second plan des savoirs linguistiques dans ces cours. Certes, la majorité des textes de l’Antiquité classique ont déjà été traduits, mais nombre de textes en latin de l’Antiquité tardive, du Moyen-Âge ou de l’époque Moderne ne l’ont jamais été. Il s’agit, pour beaucoup de textes scientifiques qui sont devenus inaccessibles aux spécialistes mêmes des disciplines qu’ils illustrent (médecine, géographie, botanique, zoologie, astronomie, mathématiques…), car ceux-ci aujourd’hui ne connaissent plus le latin. En traduisant les planches anatomiques d’Eustache, les élèves participent donc à un exercice rare, d’habitude réservé aux plus grands spécialistes, et contribuent à rendre accessibles aux historiens de la médecine des sources fondamentales.
Le département Lettres classiques, une exception brestoise
Le parcours Lettres Classiques entend renforcer la conscience et l’expertise linguistiques des étudiants par le décryptage de deux systèmes de langue (grec et latin) aux mécanismes relativement éloignés de ceux du français. Dépourvu de finalité de communication immédiate, centré sur l’exercice de la traduction et l’ouverture culturelle que constitue l’accès aux textes anciens, l’apprentissage des langues anciennes s’avère un instrument pédagogique extrêmement efficace pour explorer les mécanismes linguistiques et maîtriser les langues européennes.
Les études en lettres classiques offrent de nombreux débouchés :
- l’enseignement
- les métiers de l’information et de la communication
- les métiers de la culture
- les métiers du livre et de l’édition
- les métiers du journalisme
- la recherche

“Le Latin est un véritable levier pour l’apprentissage des langues, car il permet de découvrir les racines communes des langues latines, les plus courantes en Europe. Le latin (et le grec ancien) permet également d’acquérir de précieux outils de compréhension dans d’autres disciplines scientifiques telles que la médecine, la biologie, l’histoire, l'archéologie.”
Benoît Jeanjean, professeur de Latin et directeur du département Lettres classiques de l'UBO
Apprendre le latin à tout âge avec un nouveau Diplôme Universitaire
Le département Lettres classiques proposera prochainement un DU permettant d’étudier le latin en parallèle d’une autre filière (histoire, médecine, langues, biologie) ou d’une activité professionnelle. Ce DU proposera un parcours en 3 ans qui sanctionneront chacun un niveau d’acquisition du latin.