14. Arts – Recherche – Création (ARC)

Mise à jour le   25/10/2022

Porteurs du programme :
Thibault Honoré (MCF) et Jean-Manuel Warnet (MCF)

 

Autres collègues impliqués à l’UBO :
Isabelle Le Corff (HCTI), Simon Le Doaré (associé HCTI), Michael Rinn (HCTI), Géraldine Leroux (CRBC), Florent Miane (CRBC), Laurent Legall (CRBC), Isabelle Elizéon (associée HCTI), Lucie Taïeb (HCTI), Virginie Podvin (CECJI)

 

Partenaires extérieurs (hors-HCTI) :
Nathalie Brillant-Rannou (MCF Rennes 2, CELAM), Jean-Guy COULANGE, compositeur, créateur sonore, photographe ; Kateri LEMMENS, professeure en création littéraire, écrivain (UQAR – Québec, Canada), Alain Beaulieu (ULAQ, Québec, Canada), professeur en création littéraire, écrivain ; Alexandre Koutchevski, écrivain, metteur en scène, collectif Lumières d’août ; Alexis Gloaguen, écrivain ; Antoine Choplin, écrivain ; Matthieu Banvillet (Scène Nationale Le Quartz - Brest) ; Lena Paugam (Compagnie Lynceus), Ecole européenne supérieure d’art de Bretagne – site de Brest : Yannick Lucéa (directeur), Erwann Geffroy (chargé de la recherche) ; Marie-Michèle Lucas (artiste, enseignante EESAB) ; Charlie Windelschmidt (Compagnie Dérézo, Brest) ; Centre d’art Passerelle ; La Maison du Théâtre (Brest) ; Jean-Jacques Rault (directeur Ty Films – Mellionnec – 22) ; Virginie Gautier (Université Cergy-Pontoise) ; CORVEST Marie-Clémentine (Doctorante en histoire, EA 4451 / UMS 3554 – CRBC, Université de Bretagne Occidentale et AMURE - UMR 6308), FAVARD Maxime (Designer. Maître de conférences en Design, – EA 3402 ACCRA, ESPE – Université de Strasbourg), BERTRAND Gwenaëlle (Designer. Maître de conférences en design, EA 3068 CIEREC – Université Jean Monnet Saint Étienne), MOULIN Xavier (Designer. Enseignant et coordinateur du Master design, Européenne Supérieure d'Art de Bretagne), IRLÈS Manuel (Coordinateur du DesignLab, École Européenne Supérieure d'Art de Bretagne), GATTINGER Katrin (Artiste plasticienne. Maître de conférences HDR en Arts Plastiques. Département Arts Visuels – EA 3402 ACCRA – Université de Strasbourg), PAILLARD Christine (Chargée de Mission UBO « Arts et Sciences ». Directrice de Recherche – CNRS : Ecologie des interactions Hôtes-pathogènes. Immunologie. Microbiologie. Pathologie. LEMAR UMR 6539 – Université de Bretagne Occidentale), LE BLAY Frédéric (Maître de Conférences HDR en Langue et Littérature Latines, Département Lettres Anciennes – USR 3491 Maison des Sciences de l'Homme Ange Guepin – Université de Nantes), RIERA Fabien (Anthropologue de la soutenabilité. Docteur en Sciences Économiques, LEMAR UMR 6539 et AMURE UMR 6308. Chargé de cours au département Arts – Université de Bretagne Occidentale), PALERMO Chiara (Philosophe et commissaire d’exposition. Docteure en Philosophie. Chercheuse associée EA 3402 – ACCRA. Chargée de cours au Département Arts visuels de l’Université de Strasbourg, à la Haute École des Arts du Rhin (Strasbourg) et au Département Arts de l’Université de Bretagne Occidentale), ARNAUD Jean (Artiste plasticien. Professeur des Universités en Arts Plastiques, Faculté des Arts – EA 3274 – Aix-Marseille Université), ROBILLARD Gaétan (Artiste plasticien. Doctorant en Esthétique, Sciences et Technologies des Arts, EA 4010 AIAC, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et ESBA Tours. Enseignant associé à l’Université Paris-Est Marne-la- Vallée), BABONNEAU Nathalie (Maître de Conférences en Sédimentologie Marine. LGO UMR 6538, Université de Bretagne Occidentale), HENDRICKX Étienne (Compositeur. Maître de conférences en Sciences et Techniques du Son, ISB – Lab-STICC – Université de Bretagne Occidentale), DIDIER John (Docteur en Arts Plastiques. Professeur associé en didactique des activités créatrices et techniques à la Haute École Pédagogique du canton de Vaud (Lausanne)), CHAUVAUD Laurent (Directeur de Recherche – CNRS : Écologie benthique. LEMAR UMR 6539 –Université de Bretagne Occidentale), GIACCO Grazia (Maître de conférences HDR en Musique et Didactique de l’Éducation Musicale, Faculté des Arts – EA 3402 ACCRA, ESPE – Université de Strasbourg), QUERÉ Yves (Directeur de l’UBO Open Factory. Maître de conférences en Électronique, Lab-STICC – Université de Bretagne Occidentale).
 

 

Présentation  :

 

2 programmes de recherche :

 

Construit sur des résidences d’artistes en laboratoires et des collaborations entre artistes-chercheurs et scientifiques, le programme RESSAC initie une dimension de la recherche-création ouverte aux sciences fondamentales et appliquées. L’émergence depuis le début des années 2000, sur la scène scientifique internationale, de la recherche-création en tant qu’approche théorique nouvelle basée sur la créativité nécessite d’élargir la conception de la recherche en art et en science telle qu’elle est produite aujourd’hui au sein des institutions en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le programme RESSAC s’offre comme un laboratoire d’idées expérimental dont l’objectif est de poursuivre à Brest cette réflexion par des démarches à la fois poïétiques, épistémologiques et ontologiques.

Poursuivant les investigations du festival RESSAC (Brest, novembre 2019), le programme RESSAC place les recherches actuelles sur les bouleversements environnementaux et sur les changements sociétaux au cœur de son projet scientifique. Ces phénomènes, souvent violents, qui ne cessent de reconfigurer de notre époque, doivent plus que jamais être appréhendés à la faveur de recherches interdisciplinaires et transdisciplinaires associant les disciplines artistiques. Le programme RESSAC s’offre en ce sens comme un espace de réflexion qui questionne différemment nos capacités d’adaptation et d’évolution au regard des changements globaux de notre planète. Pour permettre cette rencontre des savoirs, le programme RESSAC s’appuie sur une cohabitation entre théorie et pratique de l’art et des sciences favorisant le décloisonnement des catégories disciplinaires afin qu’artistes, scientifiques et pédagogues puissent partager leurs savoirs et leurs sensibilités.

Le programme RESSAC s’inscrit dans un cycle de manifestations scientifiques internationales sur la recherche-création organisées à Lausanne en 2017 (Académie d’été de la HEP : Recherche-Création et perspectives didactiques) puis à Strasbourg en 2018 (Colloque de l’Université de Strasbourg : Recherche-création et méthodologies didactiques dans les arts et la technologies). Le programme RESSAC réunit vingt quatre chercheurs et artistes d’horizons divers venus de la France et de Suisse. Ces artistes et ces chercheurs ont l’opportunité de croiser leurs savoirs en fonction de quatre axes de recherche : la notion de laboratoire, le principe de modélisation, le concept de collaps et le sujet de l’adaptation. L’objectif étant de comprendre comment la recherche-création, dans sa manifestation critique et créatrice, parvient à initier une rencontre avec les sciences fondamentales et appliquées ? À une époque où il est plus que jamais nécessaire de penser l’interdisciplinarité scientifique comme mode d’exploration d’un monde en pleine transition, quels nouveaux moyens d’action l’art offre-t-il à la recherche scientifique ?

 

Le projet consiste désormais à donner une ampleur nationale et transnationale à un séminaire HCTI : l’écriture créative, animé depuis 4 ans.

Un matériau conséquent est d’ores et déjà disponible sur le Scriptorium, blog d’écriture créative ouvert à cet effet :

Cela prend pour l’instant la forme d’un projet de recherche MSHB déposé avec une collègue de Rennes 2, Nathalie Brillant-Rannou, intitulé « Littécriture » et ainsi formulé :

Le projet Littécriture vise à explorer un secteur encore marginal dans l’université française : l’écriture créative, soit l’exploration de la littérature via l’expérimentation de ses processus, de l’intérieur, plutôt que par le biais de commentaires surplombants. Il s’agit, dans le domaine de la littérature, de mieux comprendre les processus créatifs et leurs résultats, en créant. Si les arts plastiques ont ouvert en France une brèche dans la muraille qui sépare la théorie universitaire d’un côté et la pratique artistique de l’autre (habituellement dévolue aux écoles d’art), en études littéraires, l’acte d’écrire est très rarement créatif en dehors de quelques niches pédagogiques pluridisciplinaires comme par exemple à Brest et à Rennes, mais avec les mêmes résistances que celles auxquelles se heurte la recherche en création : manque de reconnaissance, de méthodologie concertée et de valorisation des résultats.

Il semble pourtant qu’à notre époque ouvertement post-structuraliste, où l’expérience subjective et sensible intéresse de plus en plus de domaines savants, se développe là une autre approche du littéraire, apte à générer des savoirs nouveaux. L’écriture créative nous intéresse à deux titres : en tant que lieu même de savoirs en construction, et comme vecteur d’apprentissages littéraires. Les champs de la recherche en littérature, en création, en arts et en didactique sont donc concernés par les aboutissements de Littécriture.

Un tel projet sous-entend que l’on ne peut pas s’interroger sur la littérature et les processus créatifs en niant l’expérience et la phénoménologie de la création. Il induit également une fluidité entre enseignement, recherche et création, circulant selon des flux qu’il faudra analyser. Ce projet, par sa nature même, est tout à la fois un projet de recherche fondamentale en littérature, de recherche en didactique et de recherche artistique. On n’y peut analyser que ce qui s’y sera éprouvé, au sein d’un collectif unissant dans une dynamique exploratoire et réflexive des enseignants-chercheurs, des étudiants, des artistes, tous se mettant à un moment donné dans la position de l’autre.

Concrètement, ce projet se développera sur deux années : le dispositif implique des groupes d’étudiants engagés dans des ateliers de création (à Brest, à Rennes et au Québec), des enseignants-chercheurs en lettres et en arts, des artistes, des universitaires associés issus de plusieurs disciplines (géographie, psychogéographie, histoire contemporaine, didactique) et d’autres Universités (Grenoble, Toulouse, Cergy), des partenariats (Festival de la radio et de l’écoute Longueur d’ondes (Brest), FRAC Bretagne (Rennes), Maison de la Poésie (Rennes), Maison des écrivains et de la littérature (Paris), Centre National des Phares (Brest), EESAB).
La démarche créative des participants, étudiants, artistes et chercheurs, se nourrira d’un questionnement porté sur les signes du lieu, captés à travers des images, des sons, des voix, des récits.

Suivi, nous le souhaitons, d’un dépôt de projet ANR, un des effets de ce projet à long terme serait de contribuer à la validation d’une discipline nouvelle en France, la création littéraire. Nous voudrions en explorer les possibles, rassembler les fils d’expériences encore marginales, tout en prolongeant les travaux des pionniers dans ce domaine : nos collègues canadiens, suivis en France par quelques Universités isolées bien qu’historiques sur le sujet (Aix en Provence, Cergy-Pontoise notamment).
 

 

Plusieurs cercles dans le collectif :

  • les concepteurs du projet, en charge de son organisation, de son suivi, de la recherche des financements et de leur répartition : comité de pilotage
  • les chercheurs, étudiants et artistes associés sur la durée totale du projet
  • les chercheurs, artistes et étudiants associés à l’un des moments du projet
  • les institutions partenaires.

Le cadre d’association est défini en amont du projet, ce qui n’empêchera pas de la souplesse pour pérenniser des partenariats ponctuels, amener de nouveaux partenaires en cours de recherche, etc…
 

Les formes de la recherche :

  • résidences de création expérimentales croisées entre le Finistère (Brest, littoral, îles), l’Ille-et-Vilaine (ville, littoral) / lien avec le Canada par visio-conférences, sous la direction des enseignants-chercheurs et des artistes associés au projet
  • séminaire mensuel de recherche en écriture créative associant en visio-conférence les partenaires du projet (chercheurs, groupes d’étudiants sélectionnés pour la participation au projet, artistes, partenaires institutionnels).
  • dispositif réflexif : carnets de terrain, vidéos réflexives, ateliers de recherche, verbatim
  • tenue d’un colloque réflexif et créatif en 2022
  • publications : la production finale sera plurielle : chaque étudiant et enseignant-chercheur aura développé une production individuelle, contribué à un objet littéraire multimodal collectif et à un numéro de revue numérique à comité de lecture expérimentant des formats scientifiques créatifs.
  • le projet nécessitera également des réunions régulières de l’équipe de pilotage du projet.
     

Financements :

Pour l’instant, il a été répondu à un appel à projet de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines et Sociales de Bretagne – Pays de Loire. Ce qui signifie que les laboratoires des chercheurs porteurs du projet participent également à ce projet.
Tout chercheur qui s’associe au projet, dans la mesure du possible, amène de son laboratoire 50% des frais engagés dans son intervention dans le projet.
Durée : 1er janvier 2021 – 31 décembre 2022.
 

Manifestations scientifiques programmées :

COLLOQUE LITTÉCRITURE décembre 2022 (avec premières restitutions publiques de la recherche lors du Festival Longueur d’ondes de février 2022).