
Appel à communication - Call for papers – Convocatoría
Interroger le formel et l’informel par le travail de nuit aux Amériques et dans les Caraïbes
4 et 5 février, 2026
Université de Brest, France
Le colloque international a pour objectif d’explorer les tensions entre formel et informel dans le travail de nuit, rémunéré ou non, dans les Amériques. La division sociale du travail met en œuvre et reproduit des rapports sociaux pluriels et complexes, qui paraissent recomposés dans les conditions d’exercice nocturne. L’exploration du formel et de l'informel dans le travail de nuit nous oriente vers la notion d'accessibilité matérielle et immatérielle et son rôle dans la structuration des pratiques et des représentations de l’espace social, rural ou urbain.
Le formel et l’informel dans le travail aujourd’hui aux Amériques
Selon l’INDEC, le terme informalité est défini comme suit : « refiere al conjunto de personas ocupadas, ya sean independientes o en relación de dependencia, que desarrollan sus actividades al margen de las normas que las regulan ». Lorena Poblete[1] souligne qu’un travailleur informel ou « non enregistré » est aussi quelqu’un qui n’est pas inscrit au système de sécurité sociale - ce qui rejoint la définition de Baker et Velasco Guachalla[2]. Le secteur informel peut être observé dans toutes les économies, mais selon des proportions variables. Notons que du fait de la nature informelle de l’activité, les chiffres sont variables selon les sources.
Pour l’Amérique Latine et les Caraïbes, le Panorama Laboral 2024 révèle que l’informalité reste un trait dominant du marché du travail, avec un taux de 47,6 %, légèrement inférieur à celui de 2023 (48 %)[3]. Prenons l’exemple de l’Argentine pour donner quelques précisions. Selon l’INDEC, du 4ème trimestre 2023 au 4ème trimestre 2024, 42% des personnes occupées ont un emploi informel. L’emploi informel concerne plus souvent les femmes que les hommes (43,4% contre 40,9%), les jeunes (58,9% des moins de 30 ans, contre 36,5% des 30 à 64 ans, et 49,5% des 65 ans et plus)[4]. Il s’observe dans le service domestique (77%), la construction (76,6%), le commerce (51,9%) et même l’industrie manufacturière (36,1%). Les travailleur·euses informel·les sont moins formé·es (au 4ème trimestre 2024, 10.3% des travailleur·euses du secteur informel ont validé un niveau d’étude du supérieur et/ou universitaire, contre 38,4% des travailleur·euses du secteur formel), travaillent moins souvent sur place et à un poste fixe (45,2% contre 78,5%) et plus souvent au domicile du patron ou d’un client (20,5% contre 4,2%).
En 2024, le travail informel en Amérique du Nord par rapport au total de l'emploi serait de 8.7% (9,2% pour les hommes et 8,3% pour les femmes) contre 51,7% en Amérique Latine et aux Caraïbes (52,5% hommes et 50,6% femmes)[5]. En 2016, Carlos Siquera en venait à s’interroger: "Does Informal Employment Exist in the US and other Developed Countries[6]? » De fait, le travail informel est lié à l’économie globale : “Informal work plays a particularly important role in the household finances of minorities, the less educated, those who report financial hardship, those who work part-time involuntarily, independent contractors, and the unemployed[7]. » On saisit bien la différenciation sociale de l’accès à un emploi du secteur formel, et les inégalités nord / sud dans ce domaine. Le travail informel se distingue de l’illégalité, comme le montre les travaux de Statistique Canada[8]. Présent, mais diversement, dans toutes les activités, il entretient des relations étroites avec le secteur formel[9].
Le travail de nuit
Le travail de nuit, y compris les équipes de nuit et les horaires tournants, est de plus en plus courant dans de nombreuses activités économiques. Diverses recherches retracent ce phénomène lié au marketing urbain – une offre d’activités de loisirs la nuit– mais aussi à des politiques d’attractivité orientées vers de nouvelles populations – des services publics et culturels ouverts tard la nuit.
Cette dynamique non-stop implique la modification des législations concernant le travail dans des horaires « atypiques » devenus la norme. Comme le montre la recherche sur le travail et les conditions de travail, le travail de nuit est lié à des risques accrus en termes de maladies cardiovasculaires, de troubles de sommeil, sans oublier les impacts dans la sphère familiale, en particulier en cas de travail de nuit fréquent ou de longue durée[10]. Dans ce sens, les horaires de travail nocturne pénalisent plus certains profils de populations, les femmes, les migrant·es et des autres groupes minorisés[11]. Ces informations peuvent être comptabilisées et analysées quand on s’intéresse au travail nocturne dans un cadre formel ou réglementaire. Cependant, l’analyse du travail informel de nuit reste largement à mener, notamment avec des méthodologies qualitatives, permettant de saisir les interactions et les processus en contexte.
L’informalité au travail analysée au prisme de la temporalité nocturne
Aux États-Unis par exemple, on trouve des 24h restaurants (près des gares, des centres de distributions de journaux ou des marchés) dès le XIXe siècle. Un restaurant très célèbre ouvert 24/24 à San Francisco était Coffee Dan's[12] dans les années 20, qui se doublait d'un speakeasy. Au cours du XXe siècle, les activités continues sont repensées, dans un autre contexte. Au début des années 1990, les villes anglaises notamment, fondées sur le modèle d’une économie industrielle mis en échec par l’avènement d’une économie des services, connaissent une forte dégradation. Dans ce contexte de discussion sur l’avenir de ces villes, se développe le concept de « The 24-hour city » qui devient un slogan à la mode. Le principe de l’activité en continu et la notion de high-density mixed land a pour but de concevoir des villes agréables à vivre pour le XXIème siècle, face à un environnement dégradé. C’est à cette époque que le sociologue Justin O’Connor formalise la Night Time Economy (NTE) adoptée en Angleterre et dans les Amériques[13].
En parallèle d’une économie nocturne officielle, prennent place les activités informelles, comme celle des vendeuses travaillant la nuit dans la ville de Tijuana[14], ou celle des veilleurs de nuit à Lima[15] mené dans des espaces exigus avec des horaires de travail de dix ou douze heures sans reconnaissance du droit du travail. Le travail informel nocturne est souvent une option viable pour subsister et résister aux conditions économiques. Cependant, il implique des « doubles ou triples journées de travail », pour certains individus, car il peut combiner le travail rémunéré, formel ou informel, avec l’ensemble des activités non rémunérées (notion du care). L’activité informelle la nuit est réalisée plus souvent par des migrant·es très précaires, souvent racialisé·es, surveillé·es et persécuté·es dans les discours et les politiques publiques, par exemple en Europe du sud[16]. Ces conditions de travail font écho aux réalités actuelles des pays d’Amérique du Nord.
Toutes ces questions montrent le besoin de recherches qui interrogent le formel et informel de la vie nocturne, notamment en termes de travail, de gouvernance urbaine et de fabrique de la ville.
Ce colloque international se concentrera principalement sur les thématiques suivantes :
Une interrogation du travail de nuit, formel et informel, en termes de rapports sociaux
Les communications pourront reprendre le sens de la question de Thibaut Menoux[17] qui s’interroge sur « comment faire du travail de nuit l’objet d’une sociologie des groupes professionnels qui échappe aux pièges d’une catégorisation essentialiste ou relativiste de la « nuit » ? » Un des enjeux est de « rendre compte de perceptions de classe de la temporalité » - des perceptions d’ailleurs variables selon les sociétés. Menoux révèle ainsi notamment la construction d’une « temporalité subalterne propre aux concierges de nuit ». Les propositions pourraient approfondir les temporalités forgées par les rapports d’âge, de genre, de race, de validité, etc. - en abordant notamment le travail des femmes, des minorités de genre, des enfants.
Le travail formel exercé la nuit, les relations informelles, le contrôle social informel
En 1978, Murray Melbin[18] fait l’hypothèse de la nuit comme nouvelle frontière. Il note une décentralisation des pouvoirs, et ainsi une interprétation de la loi par des individus moins contrôlés : « Par exemple, pour des cas similaires, les décisions prises par des officiers de police la nuit s’appuient sur des considérations moins professionnelles et plus personnelles. » Presque cinquante ans plus tard, Hadrien Le Mer interroge la perte du contrôle formel des surveillant·es de prison la nuit, et leur rapport au « sale boulot » de réinsertion des personnes détenues, alors que la prison s’est vidée des différent·es intervenant·es auxquel·les iels délèguent ce travail le jour. Les communications pourraient discuter la construction de modes informels de contrôle la nuit et leurs conséquences sur les droits notamment.
Du point de vue des relations, on pense ici au travail de Anne Perraut-Soliveres sur les infirmières de nuit, qui montre comment les relations de travail se reconfigurent et créent des liens plus forts autour d’une solidarité et une entraide au sein des équipes de nuit[19]. On pense aussi au travail de Marion Guenot[20] qui observe les négociations formelles et informelles autour du travail de nuit dans la police, ou à celui de Christine Preiser[21] qui analyse le rôle informel des videurs/vigilantes de boîtes de nuit en Allemagne en termes d’ordre social et la production de l’espace. Les communications pourront questionner les recompositions informelles à l'œuvre dans le travail de nuit aux Amériques et les discuter.
Le travail informel, entre sphère publique et sphère privée
Les travaux d’Isabelle Georges sur le travail relationnel invisible au Brésil, ou de Inés Pérez sur les « tensiones en la demarcación de lo familiar y lo laboral » dans le service domestique en Argentine, ou encore ceux de Ania Tizziani sur l’impossible régulation de ce qui a lieu à l’intérieur de la frontière du domicile privée de l’employeur·euse en Argentine, attirent notre attention sur ce que Pérez nomme l'« ambivalence affective » d'une relation encadrée dans la sphère du travail mais développée dans la sphère privée.
Les pratiques des travailleur·euses des rues et des passages de frontières « nés de la gestion de la clandestinité, de l’économie informelle et de la gestion de l’exception », documentées par la photographie dans l’espace public par Delphine Mercier et Guillaume Roux, donnent idées de « moments d’ajustement macroéconomique » c’est-à-dire de « la manière dont le néolibéralisme et son projet civilisateur se sont spatialisés dans le monde, et dans le contexte centraméricain » [22].
Les communications pourront apporter à ces questions des éclairages sur les recompositions des activités en contexte politique et législatif.
Un système de travail formel et informel la nuit ?
Les communications pourront questionner les conditions du marché de l’emploi et des politiques publiques, favorisant de fait le développement du travail informel ou le recours à l’emploi informel cumulé à l’emploi formel, pour compléter un revenu formel, une situation courante dans la majorité des pays des Amériques - y compris l’activité sur les réseaux sociaux.
Les propositions (en anglais, en français, ou en espagnol) devront comporter le nom et le prénom de l’auteur·ice, le titre et un résumé de la communication d’environ 300-500 mots ainsi qu’une brève notice biographique. Elles devront être envoyées avant le 15 octobre 2025.
Elles seront à adresser conjointement aux organisatrice-teurs du colloque : edna.hernandez@univ-brest.fr, gilda.charrier@univ-brest.fr et jean-marc.serme@univ-brest.fr
La notification de l'acceptation des résumés aura lieu le 22 octobre 2025. L’inscription à la conférence sera possible jusqu'au 12 janvier 2026.
Questioning the formal and the informal through night work in the Americas and the Caribbean
February 4 and 5, 2026
University of Brest, France
The international conference aims to explore the tensions between formal and informal night work, whether paid or unpaid, in the Americas. The social division of labor implements and reproduces plural and complex social relationships, which appear to be reconfigured in the context of night work. Exploring the formal and informal aspects of night work leads us to the notion of material and immaterial accessibility and its role in structuring practices and representations of social, rural, or urban spaces.
Formal and informal work in the Americas today
According to INDEC, the term informality “refers to the group of employed persons, whether self-employed or employed by others, who carry out their activities outside the regulations that govern them.” Lorena Poblete[23] emphasizes that an informal or “unregistered” worker is also someone who is not registered with the social security system—which is in line with the definition given by Baker and Velasco Guachalla[24]. The informal sector can be observed in all economies, but in varying proportions. It should be noted that, due to the informal nature of the activity, the figures vary depending on the source.
For Latin America and the Caribbean, the 2024 Labor Panorama reveals that informality remains a dominant feature of the labor market, with a rate of 47.6%, slightly lower than in 2023 (48%)[25]. Let's take Argentina as an example to illustrate this point. According to INDEC, from the fourth quarter of 2023 to the fourth quarter of 2024, 42% of employed persons were in informal employment. Informal employment affects women more often than men (43.4% compared to 40.9%), young people (58.9% of those under 30, compared to 36.5% of those aged 30 to 64), and 49.5% of those aged 65 and over[26]. It is found in domestic service (77%), construction (76.6%), commerce (51.9%), and even manufacturing (36.1%). Informal workers are less educated (in the fourth quarter of 2024, 10.3% of workers in the informal sector had completed higher education and/or university studies, compared to 38.4% of workers in the formal sector), work less often on site and in a permanent position (45.2% compared to 78.5%) and more often at the employer's or client's home (20.5% compared to 4.2%).
In 2024, informal work in North America as a percentage of total employment was expected to be 8.7% (9.2% for men and 8.3% for women), compared to 51.7% in Latin America and the Caribbean (52.5% for men and 50.6% for women)[27]. In 2016, Carlos Siquera asked the question: “Does informal employment exist in the US and other developed countries?”[28]. Informal work is linked to the global economy: “Informal work plays a particularly important role in the household finances of minorities, the less educated, those who report financial hardship, those who work part-time involuntarily, independent contractors, and the unemployed.”[29]. We are well aware of the social differentiation in access to formal sector employment and the North/South inequalities in this area. Informal work is distinct from illegal work, as shown by Statistics Canada's research[30]. Present, but in varying degrees, in all activities, it has close links with the formal sector[31].
Night work
Night work, including night shifts and rotating schedules, is becoming increasingly common in many economic activities. Various studies have traced this phenomenon back to urban marketing—the availability of nighttime leisure activities—as well as policies aimed at attracting new populations, such as public and cultural services that are open late at night.
This non-stop dynamic requires changes to legislation concerning work during “atypical” hours, which have become the norm. As research on work and working conditions shows, night work is linked to increased risks of cardiovascular disease and sleep disorders, not to mention the impact on family life, particularly in the case of frequent or long-term night work[32]. In this sense, night work schedules penalize certain population groups, such as women, migrants, and other minority groups[33]. This information can be recorded and analyzed when looking at night work in a formal or regulatory context. However, the analysis of informal night work remains largely to be done, particularly using qualitative methodologies that allow for the understanding of interactions and processes in context.
Informality at work analyzed through the prism of nighttime temporality
In the United States, 24-hour restaurants (near train stations, newspaper distribution centers, or markets) have existed since the 19th century. A very famous restaurant open 24 hours a day in San Francisco in the 1920s was Coffee Dan's[34], which also doubled as a speakeasy. During the 20th century, continuous activities were re-evaluated in a different context. In the early 1990s, English cities experienced a sharp decline, due to an industrial economy model which had been defeated by the advent of the service economy. Against this backdrop of discussion about the future of these cities, the concept of “The 24-hour city” developed and became a fashionable slogan. The principle of continuous activity and the notion of high-density mixed land aimed to design cities that were pleasant to live in for the 21st century, in the face of a degraded environment. It was at that time that sociologist Justin O'Connor formalized the Night Time Economy (NTE), which was adopted in England and the Americas[35].
Alongside the official nighttime economy, informal activities take place, such as women working as street vendors at night in the city of Tijuana[36], or night watchmen in Lima working in cramped spaces with ten- or twelve-hour shifts and no recognition of labor rights[37]. Informal night work is often a viable option for subsistence and resilience in the face of economic conditions. However, for some individuals, it involves “double or triple working days,” as it can combine paid work, whether formal or informal, with all unpaid activities (the concept of care). Informal nighttime work is more often carried out by migrants in very precarious situations, who are often racialized, monitored, and persecuted in public discourse and policies, for example in southern Europe[38]. These working conditions echo the current realities in North American countries.
All these issues highlight the need for research that questions the formal and informal aspects of nightlife, particularly in terms of work, urban governance, and city building.
The international conference will focus mainly on the following themes:
An examination of formal and informal night work in terms of social relations
Contributions may draw on the question posed by Thibaut Menoux[39], who asks, “How can night work be made the subject of a sociology of professional groups that avoids the pitfalls of an essentialist or relativist categorization of ‘night’?” One of the challenges is to “account for class perceptions of temporality”—perceptions that vary from one society to another. Menoux thus reveals the construction of a “subordinate temporality specific to night porters.” Proposals could explore the temporalities forged by age, gender, race, disability, etc., particularly by addressing the work of women, gender minorities, and children.
Formal work performed at night, informal relationships, informal social control
In 1978, Murray Melbin hypothesized that nighttime was a new frontier[40]. He noted a decentralization of power and, as a result, a different interpretation of the law by individuals who were less controlled: “For example, in similar cases, decisions made by police officers at night are based on less professional and more personal considerations.” Almost fifty years later, Hadrien Le Mer questions the loss of formal control by prison guards at night and their relationship to the “dirty work” of rehabilitating prisoners, now that the prison has been emptied of the various workers to whom they delegate this work during the day. The papers could discuss the development of informal modes of control at night and their consequences, particularly on rights.
From the perspective of relationships, we can refer to Anne Perraut-Soliveres' work on night nurses, which shows how working relationships are reconfigured and create stronger bonds based on solidarity and mutual support within night teams[41].
We can also think of Marion Guenot's work, which observes formal and informal negotiations around night work in the police force, or Christine Preiser's work, which analyzes the informal role of bouncers/security guards. We also think of the work of Marion Guenot[42], who observes formal and informal negotiations around night work in the police force, or that of Christine Preiser[43], who analyzes the informal role of nightclub bouncers/security guards in Germany in terms of social order and the production of space. Papers may question and discuss the informal recompositions at work in night work.
Informal work, between the public and private spheres
The work of Isabelle Georges on invisible relational work in Brazil, or that of Inés Pérez on “tensions in the demarcation between family and work” in domestic service, in Argentina, or Ania Tizziani's work on the impossible regulation of what takes place within the confines of the employer's private home, in Argentina, draw our attention to what Pérez calls the “emotional ambivalence” of a relationship that is framed within the sphere of work but developed in the private sphere.
The practices of street workers and border crossers, “born of the management of clandestinity, the informal economy, and the management of the exception,” documented through photography in public spaces by Delphine Mercier and Guillaume Roux, give rise to ideas of “moments of macroeconomic adjustment,” that is, “the way in which neoliberalism and its civilizing project have become spatialized in the world, and in the Central American context.”[44].
Presentations may shed light on these issues by examining the restructuring of activities in a political and legislative context.
A formal and informal work system at night?
Papers may examine labor market conditions and public policies that effectively promote the development of informal work or the use of informal employment in combination with formal employment to supplement formal income, a common situation in most countries in the Americas—including activity on social media.
Proposals (in English, French, or Spanish) should include the author's first and last names, the title and an abstract of the proposal of approximately 300-500 words, and a brief biographical note. They must be submitted by October 15, 2025.
They should be sent jointly to the conference organizers: edna.hernandez@univ-brest.fr, gilda.charrier@univ-brest.fr, and jean-marc.serme@univ-brest.fr.
Notification of acceptance of abstracts will be sent on October 22, 2025. Registration for the conference will be open until January 12, 2026.
Cuestionar lo formal y lo informal a través del trabajo nocturno en América y el Caribe
4 y 5 de febrero de 2026
Universidad de Brest, Francia
El objetivo de este congreso internacional es explorar las tensiones entre lo formal y lo informal en el trabajo nocturno, remunerado o no, en América. La división social del trabajo pone en práctica y reproduce relaciones sociales plurales y complejas, que parecen recomponerse en las condiciones del trabajo nocturno. La exploración de lo formal y lo informal en el trabajo nocturno nos orienta hacia la noción de accesibilidad material e inmaterial, y su papel en la estructuración de las prácticas y representaciones del espacio social, rural o urbano.
Lo formal y lo informal en el trabajo actual en América
Según el INDEC, el término informalidad «se refiere al conjunto de personas ocupadas, ya sean independientes o en relación de dependencia, que desarrollan sus actividades al margen de las normas que las regulan». Lorena Poblete[45] destaca que un trabajador informal o «no registrado» es también alguien que no está inscrito en el sistema de seguridad social, lo que coincide con la definición de Baker y Velasco Guachalla[46]. El sector informal puede observarse en todas las economías, pero en proporciones variables. Cabe señalar que, debido a la naturaleza informal de la actividad, las cifras varían según las fuentes.
En el caso de América Latina y el Caribe, el Panorama Laboral 2024[47] revela que la informalidad sigue siendo una característica dominante del mercado laboral, con una tasa del 47,6 %, ligeramente inferior a la de 2023 (48 %). Tomemos el ejemplo de Argentina para dar algunos detalles. Según el INDEC[48] , entre el cuarto trimestre de 2023 y el cuartotrimestre de 2024, el 42 % de las personas ocupadas tienen un empleo informal. El empleo informal afecta más a las mujeres que a los hombres (43,4 % frente a 40,9 %), a los jóvenes (58,9 % de los menores de 30 años, frente al 36,5 % de los de 30 a 64 años, y al 49,5 % de los mayores de 65 años). Se observa en el servicio doméstico (77 %), la construcción (76,6 %), el comercio (51,9 %) e incluso la industria manufacturera (36,1 %). Los trabajadores informales tienen menos formación (en el cuarto trimestre de 2024, el 10,3 % de los trabajadores del sector informal tenían estudios superiores y/o universitarios, frente al 38,4 % de los trabajadores del sector formal), trabajan con menos frecuencia en el lugar de trabajo y en un puesto fijo (45,2 % frente a 78,5 %) y con más frecuencia en el domicilio del jefe o de un cliente (20,5 % frente a 4,2 %).
En 2024, el trabajo informal en América del Norte en relación con el empleo total sería del 8,7 % (9,2 % para los hombres y 8,3 % para las mujeres), frente al 51,7 % en América Latina y el Caribe (52,5 % para los hombres y 50,6 % para las mujeres)[49]. En 2016, Carlos Siquera se preguntaba: «¿Existe el empleo informal en los Estados Unidos y otros países desarrollados?»[50]. De hecho, el trabajo informal está relacionado con la economía global: «El trabajo informal desempeña un papel especialmente importante en las finanzas domésticas de las minorías, las personas con menor nivel educativo, las que declaran tener dificultades económicas, las que trabajan a tiempo parcial de forma involuntaria, los contratistas independientes y los desempleados».[51] Se aprecia claramente la diferenciación social en el acceso al empleo en el sector formal y las desigualdades entre el norte y el sur en este ámbito. El trabajo informal se distingue de la ilegalidad, como muestran los trabajos de Statistics Canada[52]. Presente, aunque de forma diversa, en todas las actividades, mantiene una estrecha relación con el sector formal[53] .
El trabajo nocturno
El trabajo nocturno, incluidos los turnos de noche y los horarios rotativos, es cada vez más habitual en muchas actividades económicas. Diversas investigaciones analizan este fenómeno relacionado con el marketing urbano -una oferta de actividades de ocio nocturno-, pero también con políticas de atracción orientadas a nuevos grupos sociales -servicios públicos y culturales abiertos hasta altas horas de la noche-.
Esta dinámica non-stop implica la modificación de la legislación relativa al trabajo en horarios «atípicos», que se han convertido en la norma. Como demuestran las investigaciones sobre el trabajo y las condiciones laborales, el trabajo nocturno está asociado a un mayor riesgo de enfermedades cardiovasculares y trastornos del sueño, sin olvidar las repercusiones en el ámbito familiar, especialmente en caso de trabajo nocturno frecuente o prolongado[54]. En este sentido, los horarios de trabajo nocturno penalizan más a determinados perfiles de población, como las mujeres, los migrantes y otros grupos minoritarios[55]. Esta información puede contabilizarse y analizarse cuando se estudia el trabajo nocturno en un marco formal o reglamentario. Sin embargo, aún queda mucho por hacer en cuanto al análisis del trabajo nocturno informal, en particular con metodologías cualitativas que permitan comprender las interacciones y los procesos en su contexto.
La informalidad en el trabajo analizada desde la perspectiva de la temporalidad nocturna
En Estados Unidos, por ejemplo, existen restaurantes abiertos las 24 horas (cerca de estaciones, centros de distribución de periódicos o mercados) desde el siglo XIX. Un restaurante muy famoso abierto las 24 horas en San Francisco era Coffee Dan's[56] en los años 20, que también funcionaba como bar clandestino. A lo largo del siglo XX, las actividades continuas se replantearon en un contexto diferente. A principios de la década de 1990, las ciudades inglesas, en particular, basadas en el modelo de una economía industrial que se vio frustrada por el advenimiento de una economía de servicios, experimentaron un fuerte deterioro. En este contexto de debate sobre el futuro de estas ciudades, se desarrolló el concepto de «The 24-hour city», que se convirtió en un eslogan de moda. El principio de la actividad continua y la noción de «high-density mixed land» (terreno mixto de alta densidad) tienen como objetivo diseñar ciudades agradables para vivir en el siglo XXI, frente a un entorno degradado. Es en esta época cuando el sociólogo Justin O'Connor formaliza la «Night Time Economy» (NTE), adoptada en Inglaterra y en América[57] .
Paralelamente a la economía nocturna oficial, surgen actividades informales, como la de las vendedoras que trabajan por la noche en la ciudad de Tijuana[58] , o la de los vigilantes nocturnos en Lima[59], que se llevan a cabo en espacios reducidos con jornadas laborales de diez o doce horas sin reconocimiento de los derechos laborales. El trabajo informal nocturno es a menudo una opción viable para subsistir y resistir las condiciones económicas. Sin embargo, implica «dobles o triples jornadas de trabajo», para ciertos individuos, ya que puede combinar el trabajo remunerado, formal o informal, con todas las actividades no remuneradas (noción del cuidado-care). La actividad informal nocturna la realizan con mayor frecuencia migrantes en situación muy precaria, a menudo racializados, vigilados y perseguidos en los discursos y las políticas públicas, por ejemplo en el sur de Europa[60]. Estas condiciones de trabajo se hacen eco de la realidad actual de los países de América del Norte.
Todas estas cuestiones ponen de manifiesto la necesidad de investigaciones que analicen lo formal y lo informal de la vida nocturna, especialmente en términos de trabajo, gobernanza urbana y construcción de la ciudad.
Este coloquio internacional se centrará principalmente en los siguientes temas:
Cuestionar el trabajo nocturno, formal e informal, en términos de relaciones sociales.
Las comunicaciones podrán retomar el sentido de la pregunta de Thibaut Menoux[61], que se pregunta «¿cómo hacer del trabajo nocturno el objeto de una sociología de los grupos profesionales que escape a las trampas de una categorización esencialista o relativista de la «noche»?». Uno de los retos es «dar cuenta de las percepciones de clase de la temporalidad», percepciones que, por otra parte, varían según las sociedades. Menoux revela así, en particular, la construcción de una «temporalidad subalterna propia de los conserjes nocturnos». Las propuestas podrían profundizar en las temporalidades forjadas por las relaciones de edad, género, raza, validez, etc., abordando en particular el trabajo de las mujeres, las minorías de género y los niños.
El trabajo formal realizado por la noche, las relaciones informales, el control social informal
En 1978, Murray Melbin[62] planteó la hipótesis de la noche como nueva frontera. Observó una descentralización de poderes y, por lo tanto, una interpretación de la ley por parte de individuos menos controlados: «Por ejemplo, en casos similares, las decisiones tomadas por los agentes de policía durante la noche se basan en consideraciones menos profesionales y más personales». ». Casi cincuenta años después, Hadrien Le Mer cuestiona la pérdida del control formal de los vigilantes de prisiones por la noche y su relación con el «trabajo sucio» de reinserción de los reclusos, ahora que la prisión se ha quedado sin los diferentes intervinientes a los que delegaban esta labor durante el día. Las comunicaciones podrían debatir la construcción de modos informales de control nocturno y sus consecuencias, en particular sobre los derechos.
Desde el punto de vista de las relaciones, pensamos aquí en el trabajo de Anne Perraut-Soliveres[63] sobre las enfermeras nocturnas, que muestra cómo las relaciones laborales se reconfiguran y crean vínculos más fuertes en torno a la solidaridad y la ayuda mutua dentro de los equipos nocturnos. También pensamos en el trabajo de Marion Guenot[64], que observa las negociaciones formales e informales en torno al trabajo nocturno en la policía, o en el de Christine Preiser[65], que analiza el papel informal de los porteros/vigilantes de discotecas en Alemania en términos de orden social y producción del espacio. Las comunicaciones podrán cuestionar y debatir las recomposiciones informales que se producen en el trabajo nocturno.
El trabajo informal, entre la esfera pública y la esfera privada
Los trabajos de Isabelle Georges sobre el trabajo relacional invisible, en Brasil, o los de Inés Pérez sobre las «tensiones en la demarcación de lo familiar y lo laboral» en el servicio doméstico en Argentina, o los de Ania Tizziani sobre la imposible regulación de lo que ocurre dentro de los límites del domicilio privado del empleador en Argentina, llaman nuestra atención sobre lo que Pérez denomina la «ambivalencia afectiva» de una relación enmarcada en la esfera laboral pero desarrollada en la esfera privada.
Las prácticas de los trabajadores y trabajadoras de la calle y de los pasos fronterizos «nacidas de la gestión de la clandestinidad, la economía informal y la gestión de la excepción», documentadas fotográficamente en el espacio público por Delphine Mercier y Guillaume Roux[66], dan una idea de los «momentos de ajuste macroeconómico», es decir, de «la forma en que el neoliberalismo y su proyecto civilizador se han espacializado en el mundo y en el contexto centroamericano».
Las comunicaciones podrán aportar a estas cuestiones información sobre la reestructuración de las actividades en el contexto político y legislativo.
¿Un sistema de trabajo formal e informal nocturno?
Las comunicaciones podrán cuestionar las condiciones del mercado laboral y las políticas públicas, que favorecen de hecho el desarrollo del trabajo informal o el recurso al empleo informal acumulado al empleo formal, para complementar los ingresos formales, una situación habitual en la mayoría de los países de América, incluida la actividad en las redes sociales.
De hecho, el trabajo en establecimientos relacionados con el ocio nocturno, en particular, ha aumentado significativamente, hasta convertirse en algo habitual. Está relacionado con las políticas de atracción y rehabilitación de los centros históricos (en América Latina) que están perdiendo dinamismo económico y demográfico. El desarrollo de la economía nocturna ha creado un mercado paralelo de trabajo informal o no declarado durante la noche.
Las propuestas (en inglés, francés o español) deberán incluir el nombre y apellidos del autor o autora, el título y un resumen de la comunicación entre 300 y 500 palabras, así como una breve nota biográfica. Deberán enviarse antes del 15 de octubre de 2025.
Deberán enviarse conjuntamente a los organizadores del coloquio: edna.hernandez@univ-brest.fr, gilda.charrier@univ-brest.fr y jean-marc.serme@univ-brest.fr.
La notificación de la aceptación de los resúmenes se realizará el 22 de octubre de 2025. La inscripción a la conferencia estará abierta hasta el 12 de enero de 2026.
Comité d’organisation
Edna Hernández González, urbaniste, coordinatrice de la chaire Noz Breizh d’études sur la nuit, Université de Brest
gilda charrier, sociologue, membre de la chaire Noz Breizh d’études sur la nuit, Université de Brest
Jean-Marc Serme, Études étatsuniennes et études autochtones, Université de Brest
& Masterant·es : Master TILE (Textes, images, langues étrangères), Master IDS (Intervention et développement social), Doctorant·e de l'école doctorale ESC (Espaces Sociétés Civilisations), Karen
Sanchez, Master Estudios Urbanos, Universidad Metropolitana de Mexico, UAM.
Comité scientifique
Suzy Bossard, Mcf, sociologue du travail, spécialiste des métiers de service aux personnes, Université
de Brest
Yvanne Bouvet, Mcf HDR, géographe de la pêche, spécialiste de l’Argentine, Université de Brest
gilda charrier, Mcf, sociologue, membre de la chaire Noz Breizh d’études sur la nuit, Université de Brest
Romina Cutuli, Maîtresse assistante, socio-historienne du travail, Universidad Nacional de Mar del Plata
Christian Estrada Ugarte, Antropología Visual, Estudios de la noche, Pontificia Universidad Católica
del Perú
Isabel Georges (sous réserve), Directrice de recherche, HDR, sociologue du travail, spécialiste du Brésil, Centre Population & Développement (Ceped)
Analía Hernández, Maîtresse assistante, socio-historienne de la famille et de l’enfance, études des sens, des sentiments et des émotions, Universidad Nacional de La Plata
Edna Hernández González, Mcf, urbaniste, coordinatrice de la chaire Noz Breizh d’études sur la nuit,
Université de Brest
Yolanda Macías, Estudios de la noche, CISAN, Universidad Autónoma de México
Alejandro Mercado Celis, Pr, Investigador Titular, Industrias Creativas y Culturales y Estudios de la
Noche, UNAM CISAN
Delphine Mercier, Directrice de Recherche CNRS, sociologue du travail, spécialiste du Mexique, CNRS, Maison Française d'Oxford
Jorge Munoz, Pr, sociologue du travail, spécialiste de l’Amérique Latine, Université de Brest
Inés Perez, Investigadora Adjunta del Conicet y como docente de la UNMdP, socio-historienne du travail, Universidad Nacional de Mar del Plata
Jean-Marc Serme, Mcf HDR, Études étatsuniennes et études autochtones, Université de Brest
Will Straw, Pr Emérite d’histoire de l’art et des études en communication, Université Mcgill
Bibliographie
Body-Gendrot, Sophie. « Nuits américaines ». La nuit en question(s). Hermann, 2017, p. 218-228.
Bossard Suzy. « Chapitre 5 – Quand l’emploi domine le travail : le précariat des travailleuses des services aux personnes », dans Brugière F., Glaymann D., Tiffon G. (dirs.), Pouvoirs au travail. Management, statuts et autonomie dans les situations de travail contemporaines. Octarès éditions, 2023.
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[2] Baker, Andy & Velasco-Guachalla, Vania Ximena. « Is the Informal Sector Politically Different? (Null) Answers from Latin America ». World Development, Elsevier, vol. 102(C), 2018, p. 170-182.
[3] Panorama Laboral 2024 América Latina y el Caribe, Copyright © Organización Internacional del Trabajo 2025, https://www.ilo.org/sites/default/files/2025-03/OIT-PANORAMA-LABORAL-2024.pdf.
[4] Mercado de trabajo. Indicadores de informalidad laboral (EPH), Cuarto trimestre de 2023 a cuarto trimestre de 2024, Trabajo e ingresos Vol. 9, n°5,
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[5] ILO Overview of the informal economy in the Americas, International Labor Organization, 2004-2024, https://www.ilo.org/sites/default/files/2025-01/Americas_Informality%20Regional%20statistical%20profile.pdf.
[6] Siqueira, Carlos Eduardo. « Does Informal Employment Exist in the United States and Other Developed Countries? » August 2016, New Solutions, A Journal of Environmental and Occupational Health Policy 26(2): p. 337-339.
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[9] Manvoutouka, Tine, « ¿Hasta qué punto y cómo puede conceptualizarse el trabajo informal? ». Laboreal [Online], Vol. 9 Nº2, 2013.
[10] Su, Fuxiang & Ding Huang, Hongyu Wang, Zhiyong Yang. « Associations of shift work and night work with risk of all-cause, cardiovascular and cancer mortality: a meta-analysis of cohort studies ». Sleep Medicine 86, 2021.
Mędrzycka-Dąbrowska, Wioletta, & Katarzyna Czyż-Szypenbejl. « The Impact of Night Work on the Sleep and Health of Medical Staff—A Review of the Latest Scientific Reports ». Journal of Clinical Medicine 13, 2024.
[11] Brandellero, Sara, Ailbhe Kenny & Derek Pardue. « Night Stories: Urban Narratives of Migrant Lives in Europe ». Crossings: Journal of Migration & Culture 13 (1): p. 3-10, 2022.
[12] Voigt, Henry. A Century of Dining Out: The American Story in Menus, 1841-1941. The Grolier Club, 2023, https://restaurant-ingthroughhistory.com/wp-content/uploads/2014/04/allnight760.jpg.
[13] La faible activité nocturne, l’interruption des fonctions du centre-ville, l’insécurité croissante, la culture de pub monofonctionnelle, les rues piétonnes peu accueillantes, le service de transport public nocturne défaillant, interpellent fortement les gestionnaires des villes (Roberts, Turner, Greenfield, Osborn, 2006). Une étude menée par le Home Office (1992) attribue la concentration de la violence dans le centre-ville aux horaires de fermeture standardisés pour les pubs : 23h à Londres et 22h30 ailleurs.
[14] Jimenez Romo, Agnes del Rosario. Vivir y resistir la noctariedad. Experiencias de violencia y precariedad de mujeres en contextos de trabajo informal nocturno en Tijuana. Thèse de doctorat, Colegio de la Frontera Norte (COLEF), Mexico, 2022
[15] Estrada Ugarte, Christian. « Un acercamiento a la nocturnidad desde dos miradas vigilantes: etnografía y documental sobre el tiempo y la soledad en vigilantes de noche ». Revista Chilena de Antropología Visual - número 27, Julio 2016, p. 140-184.
[16] Aramayona, Begoña et Guarneros-Meza, Valéria. « The ‘In/formal Nocturnal City’: Updating a research agenda on nightlife studies from a Southern European perspective ». Urban Studies Vol. 61, Issue 3, 2024, p. 589-603.
[17] Menoux, Thibaut. « La face cachée d’un groupe professionnel : La conciergerie de nuit ou l’intérêt d’une sociologie nyctalope ». Cultures & Conflits [En ligne], 105-106 | printemps/été 2017, p.61-82.
[18] Melbin, Murray. « Night as frontier ». Cultures & Conflits [En ligne], 105-106 | printemps/été 2017, p. 29-59.
[19] Perraut-Soliveres, Anne. Infirmières, le savoir de la nuit. PUF, 2015.
[20] Guenot, Marion. « L’avis des nuiteux » Négociations formelles et informelles autour du travail de nuit dans la police», Temporalités [En ligne], 37-38 | 2023.
[21] Preiser, Christine. (2016). Conducting open participant observations of bouncers–negotiating (in) visibility in fieldwork. British journal of community justice, 14(2), 61-74.
[22] Delphine Mercier et Guillaume Roux, « Les frontières, des rues comme les autres. Travailler dans les rues, les travailleuses et travailleurs des rues et des passages de frontières. Mexique – Amérique centrale », Images du travail, travail des images [En ligne], 11 | 2021
[23] Poblete, Lorena. « Vers la protection du travail informel. Le régime du “monotribut” en Argentine (1998-2013) ». Revue française des affaires sociales, 2014/3, 2014, p.120-136.
[24] Baker, Andy & Velasco-Guachalla, Vania Ximena. « Is the Informal Sector Politically Different? (Null) Answers from Latin America ». World Development, Elsevier, vol. 102(C), 2018, p. 170-182.
[25] Panorama Laboral 2024 América Latina y el Caribe, Copyright © Organización Internacional del Trabajo 2025, https://www.ilo.org/sites/default/files/2025-03/OIT-PANORAMA-LABORAL-2024.pdf.
[26] Mercado de trabajo. Indicadores de informalidad laboral (EPH), Cuarto trimestre de 2023 a cuarto trimestre de 2024, Trabajo e ingresos Vol. 9, n°5,
[27] ILO Overview of the informal economy in the Americas, International Labor Organization, 2004-2024, https://www.ilo.org/sites/default/files/2025-01/Americas_Informality%20Regional%20statistical%20profile.pdf.
[28] Siqueira, Carlos Eduardo. « Does Informal Employment Exist in the United States and Other Developed Countries? » August 2016, New Solutions, A Journal of Environmental and Occupational Health Policy 26(2): p. 337-339.
[29] Katharine G. Abraham & Houseman Susan N. « Making Ends Meet: The Role of Informal Work in Supplementing Americans’ Income ». RSF: The Russell Sage Foundation Journal of the Social Sciences 5(5): p. 110-131, 2019. https://doi.org/10.7758/RSF.2019.5.5.06.
[30] Deming Luo, Eric Desjardins et Marco Provenzano. « L’économie souterraine au Canada, sources et méthodes ». Statistique Canada, 12 février 2024. https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/13-604-m/13-604-m2024002-fra.htm.
[31] Manvoutouka, Tine, « ¿Hasta qué punto y cómo puede conceptualizarse el trabajo informal? ». Laboreal [Online], Vol. 9 Nº2, 2013.
[32] Su, Fuxiang & Ding Huang, Hongyu Wang, Zhiyong Yang. « Associations of shift work and night work with risk of all-cause, cardiovascular and cancer mortality: a meta-analysis of cohort studies ». Sleep Medicine 86, 2021.
Mędrzycka-Dąbrowska, Wioletta, & Katarzyna Czyż-Szypenbejl. « The Impact of Night Work on the Sleep and Health of Medical Staff—A Review of the Latest Scientific Reports ». Journal of Clinical Medicine 13, 2024.
[33] Brandellero, Sara, Ailbhe Kenny & Derek Pardue. « Night Stories: Urban Narratives of Migrant Lives in Europe ». Crossings: Journal of Migration & Culture 13 (1): p. 3-10, 2022.
[34] Voigt, Henry. A Century of Dining Out: The American Story in Menus, 1841-1941. The Grolier Club, 2023, https://restaurant-ingthroughhistory.com/wp-content/uploads/2014/04/allnight760.jpg.
[35] The lack of nighttime activity, the interruption of downtown functions, growing insecurity, the monofunctional pub culture, unwelcoming pedestrian streets, and poor nighttime public transportation services are major concerns for city managers (Roberts, Turner, Greenfield, Osborn, 2006). A study conducted by the Home Office (1992) attributes the concentration of violence in city centers to standardized closing times for pubs: 11 p.m. in London and 10:30 p.m. elsewhere.
[36] Jimenez Romo, Agnes del Rosario. Vivir y resistir la noctariedad. Experiencias de violencia y precariedad de mujeres en contextos de trabajo informal nocturno en Tijuana. Thèse de doctorat, Colegio de la Frontera Norte (COLEF), Mexico, 2022
[37] Estrada Ugarte, Christian. « Un acercamiento a la nocturnidad desde dos miradas vigilantes: etnografía y documental sobre el tiempo y la soledad en vigilantes de noche ». Revista Chilena de Antropología Visual - número 27, Julio 2016, p. 140-184.
[38] Aramayona, Begoña & Guarneros-Meza, Valéria. « The ‘In/formal Nocturnal City’: Updating a research agenda on nightlife studies from a Southern European perspective ». Urban Studies Vol. 61, Issue 3, 2024, p. 589-603.
[39] Menoux, Thibaut. « La face cachée d’un groupe professionnel : La conciergerie de nuit ou l’intérêt d’une sociologie nyctalope ». Cultures & Conflits [En ligne], 105-106 | printemps/été 2017, p.61-82.
[40] Melbin, Murray. « Night as frontier ». Cultures & Conflits [En ligne], 105-106 | printemps/été 2017, p. 29-59.
[41] Perraut-Soliveres, Anne. Infirmières, le savoir de la nuit. PUF, 2015.
[42] Guenot, Marion. « L’avis des nuiteux » Négociations formelles et informelles autour du travail de nuit dans la police», Temporalités [En ligne], 37-38 | 2023.
[43] Preiser, Christine. (2016). Conducting open participant observations of bouncers–negotiating (in) visibility in fieldwork. British journal of community justice, 14(2), 61-74.
[44] Delphine Mercier et Guillaume Roux, « Les frontières, des rues comme les autres. Travailler dans les rues, les travailleuses et travailleurs des rues et des passages de frontières. Mexique – Amérique centrale », Images du travail, travail des images [En ligne], 11 | 2021
[45] Poblete, Lorena. «Hacia la protección del trabajo informal. El régimen del monotributo en Argentina (1998-2013)». Revista francesa de asuntos sociales, 2014/3, 2014. p. 120-136.
[46] Baker, Andy & Velasco-Guachalla, Vania Ximena. « Is the Informal Sector Politically Different? (Null) Answers from Latin America ». World Development, Elsevier, vol. 102(C), 2018, p. 170-182.
[47] Panorama Laboral 2024 América Latina y el Caribe, Copyright © Organización Internacional del Trabajo 2025,
[48] Mercado de trabajo. Indicadores de informalidad laboral (EPH), Cuarto trimestre de 2023 a cuarto trimestre de 2024, Trabajo e ingresos Vol. 9, n.º 5,
https://www.indec.gob.ar/uploads/informesdeprensa/informalidad_laboral_eph_04_2529DEBE4DBB.pdf
[49] ILO Overview of the informal economy in the Americas, International Labor Organization, 2004-2024, https://www.ilo.org/sites/default/files/2025-01/Americas_Informality%20Regional%20statistical%20profile.pdf
[50] Siqueira, Carlos Eduardo. « Does Informal Employment Exist in the United States and Other Developed Countries? » August 2016, New Solutions, A Journal of Environmental and Occupational Health Policy 26(2): p. 337-339.
[51]Katharine G. Abraham y Houseman Susan N. «Making Ends Meet: The Role of Informal Work in Supplementing Americans’ Income». RSF: The Russell Sage Foundation Journal of the Social Sciences 5(5): 110-131, 2019.
[52] Deming Luo, Eric Desjardins y Marco Provenzano. «La economía sumergida en Canadá, fuentes y métodos». Estadísticas de Canadá, 12 de febrero de 2024.
[53] Manvoutouka, Tine, «¿Hasta qué punto y cómo puede conceptualizarse el trabajo informal?», Laboreal [En línea], Volumen 9 Nº2 | 2013.
[54] Su, Fuxiang & Ding Huang, Hongyu Wang, Zhiyong Yang. « Associations of shift work and night work with risk of all-cause, cardiovascular and cancer mortality: a meta-analysis of cohort studies ». Sleep Medicine 86, 2021.
Mędrzycka-Dąbrowska, Wioletta, & Katarzyna Czyż-Szypenbejl. « The Impact of Night Work on the Sleep and Health of Medical Staff—A Review of the Latest Scientific Reports ». Journal of Clinical Medicine 13, 2024.
[55] Brandellero, Sara, Ailbhe Kenny y Derek Pardue. «Night Stories: Urban Narratives of Migrant Lives in Europe». Crossings:Journal of Migration & Culture, 13 (1): 3-10, 2022.
[56] Voigt, Henry. A Century of Dining Out: The American Story in Menus, 1841-1941. The Grolier Club, 2023, https://restaurant-ingthroughhistory.com/wp-content/uploads/2014/04/allnight760.jpg
[57] La escasa actividad nocturna, la interrupción de las funciones del centro de la ciudad, la creciente inseguridad, la cultura monofuncional de los pubs, las calles peatonales poco acogedoras y el deficiente servicio de transporte público nocturno son cuestiones que preocupan mucho a los gestores de las ciudades (Roberts, Turner, Greenfield, Osborn, 2006). Un estudio realizado por el Ministerio del Interior (1992) atribuye la concentración de la violencia en el centro de la ciudad a los horarios de cierre estandarizados de los pubs, 11:00 pm en Londres y 10:30 pm en el resto de lugares.
[58] Jiménez Romo, Agnes del Rosario. (2022). Vivir y resistir la noctariedad. Experiencias de violencia y precariedad de mujeres en contextos de trabajo informal nocturno en Tijuana. Tesis doctoral, Colegio de la Frontera Norte (COLEF), México.
[59] Estrada Ugarte, Christian. «Un acercamiento a la nocturnidad desde dos miradas vigilantes: etnografía y documental sobre el tiempo y la soledad en vigilantes de noche». Revista Chilena de Antropología Visual - número 27 - Santiago, julio de 2016 - pp. 140-184.
[60] Aramayona, Begoña y Guarneros-Meza, Valéria. The ‘In/formal Nocturnal City’: Updating a research agenda on nightlife studies from a Southern European perspective, Urban Studies, volumen 61, número 3, 2024, pp. 589-603.
[61] Menoux, Thibaut. « La face cachée d’un groupe professionnel : La conciergerie de nuit ou l’intérêt d’une sociologie nyctalope ». Cultures & Conflits [En ligne], 105-106 | printemps/été 2017, p.61-82.
[62] Melbin, Murray. « Night as frontier ». Cultures & Conflits [En ligne], 105-106 | printemps/été 2017, p. 29-59.
[63] Perraut-Soliveres, Anne. Infirmières, le savoir de la nuit. PUF, 2015.
[64] Guenot, Marion. « L’avis des nuiteux » Négociations formelles et informelles autour du travail de nuit dans la police», Temporalités [En ligne], 37-38 | 2023.
[65] Preiser, Christine. (2016). Conducting open participant observations of bouncers–negotiating (in) visibility in fieldwork. British journal of community justice, 14(2), 61-74.
[66] Delphine Mercier y Guillaume Roux, «Les frontières, des rues comme les autres. Travailler dans les rues, les travailleuses et travailleurs des rues et des passages de frontières. Mexique – Amérique centrale», Images du travail, travail des images [En línea], 11 | 2021.