reMERci
Appropriation de l’espace maritime et littoral, représentation sociale de la mer et construction identitaire : Comprendre la perception des risques et l’adaptation aux enjeux des territoires
Axes de recherches et quelques résultats propres à chaque axe
Structuration du projet reMERci (audition, 2019)
Axe 2. Comparaison des contenus des communications médiatisées
Objectif de l’axe
Comparer le contenu des informations concernant les territoires étudiés à travers différents canaux de communication. Que dit-on dans la presse locale ? Quels sont les enjeux identifiés par les collectivités locales ? Quelles sont les informations valorisées dans les brochures touristiques ?
Axe 3. Observation des représentations, des usages, des pratiques liés aux territoires
Objectif de l’axe
Comparer le contenu des informations concernant les territoires étudiés à travers différents canaux de communication. Que dit-on dans la presse locale ? Quels sont les enjeux identifiés par les collectivités locales ? Quelles sont les informations valorisées dans les brochures touristiques ?
Axe 4. Modélisation des relations entre appropriation du lieu – identité lieu – risques
Objectif de l’axe
Tester les liens de corrélation entre les formes d’appropriation du lieu, les dimensions identitaires et les représentations des enjeux en lien avec les territoires.
Axe 5. Appropriation et diffusion des résultats
Objectif de l'axe
Cet axe concerne la diffusion et valorisation, scientifique et non scientifique, des résultats. A titre d'exemple, grâce au partenariat établi avec le réseau des offices de tourisme du Haut-Léon, les résultats de cette recherche pourront être valorisés sous d'outils de communication axés sur la diversité des connaissances du territoire maritime.
Un projet de recherche interdisciplinaire et international
reMERci est un projet de recherche interdisciplinaire et international, soutenu par la Fondation de France, qui vise à comprendre la manière dont les individus résidant dans un espace maritime ou littoral se positionnent face aux enjeux auxquels ce territoire est confronté. Pour étudier ces prises de position, des chercheuses et chercheurs d’universités françaises (Université de Bretagne Occidentale, Université Rennes 2) et islandaises (Centre Universitaire des Fjords Ouest, Université d’Islande à Hólmavík) ont construit communément ce projet de recherche dont l’intérêt scientifique porte plus précisément sur les formes d’appropriation des territoires, de constructions identitaires et de représentations sociales associées à ces espaces maritimes et littoraux.
Plus précisément, le projet s’intéresse aux différentes formes de connaissances sociales et aux usages liés à l’espace maritime et littoral présents chez ces personnes qui résident sur le littoral. Il s’agit de s’interroger sur la manière dont elles s’approprient le littoral (étude des usages, de l’attachement, de la signification du lieu et des formes de maîtrise du lieu) et la manière dont cette appropriation contribue au processus de construction identitaire. La recherche proposée s’inscrit dans une approche comparative, auprès de populations insérées dans des situations géographiques et des modes de vie culturels différents, mais ayant en commun un lien étroit à la mer : la région Bretagne (France) et la région des Fjords Ouest (Islande).
Dans ces deux régions, l'espace maritime est lié à de nombreux enjeux dans divers domaines qui mobilisent une variété d’individus, de groupes (sociaux, professionnels…) et, de ce fait, une diversité de problématiques (économiques, sociales, environnementales, sanitaires). Les acteurs, au cœur de ces problématiques, interagissent entre eux, s’influencent, coopèrent ou luttent pour se partager cet espace. Les conflits sont fréquents, par exemple sur la question des quotas de pêche qui concernent tout autant l’Islande que la France, ou encore les autorisations de construire sur des sites convoités et contraints en termes d’urbanisme.
Faire cohabiter les besoins et intérêts des pêcheurs, des touristes ou professionnels du tourisme, des habitants, des écologistes, etc., nécessite de comprendre les représentations, les savoirs et les pratiques que ces différents groupes ont de l’espace maritime et littoral, comprendre le regard qu’ils portent sur cet espace. Appréhender ces connaissances (scientifiques, techniques, empiriques) permettrait de favoriser les communications, de comprendre les prises de positions face aux enjeux locaux et, en conséquence, d’anticiper l’adaptation des pratiques pour un usage intégré et durable de cet espace naturel de plus en plus peuplé.
La démarche comparative cherche à comprendre l’attention portée aux problématiques liées à l’espace maritime par des populations, des groupes sociaux différents. Cet espace, en tant que lieu de vie, est également l’objet de représentations, de significations nécessaires dans le cadre d’un processus d’appropriation. La représentation des caractéristiques d’un lieu et la manière dont ces caractéristiques contribuent à la construction de l'identité sont importantes pour l'interprétation des changements qui surviennent au cours du temps. Ce sont ces relations, entre appropriation de l’espace, processus identitaire et construction sociale du risque, que cette recherche se propose de mettre en évidence dans le cadre d’une approche interculturelle.
En résumé, cette recherche se propose d’analyser la construction des connaissances sociales relatives à l’espace maritime et littoral dans le cadre d’une approche interculturelle. Plus précisément elle se fixe comme objectif de comprendre la manière 1) dont l’appropriation du lieu de vie participe de l’identité des personnes, et 2) dont cette identité influence le positionnement des personnes face aux risques liés à leur territoire.
Pour atteindre cet objectif, il nous faut :
- Identifier les différentes formes d’appropriation de l’espace (usages, attachements, significations, appartenances, valorisations, contrôle).
- Évaluer la manière dont le lieu contribue à la dynamique identitaire.
- Déterminer la manière dont l’identité contribue à la construction sociale (représentations) des risques locaux et aux comportements face aux enjeux locaux.
Équipe française
- Elisabeth Guillou, PR psychologie sociale et environnementale, LP3C, UBO.
Porteuse du projet, Responsable axe 3. - Kimberley Page-Jones, MCF littérature et civilisation, HCTI, UBO.
Responsable axes 2 et 5. - Fabrice Buschini, MCF HDR psychologie sociale, LP3C, UBO.
Responsable axe 4. - Sandrine Depeau, Chargée de recherche psychologie environnementale, ESO, Rennes 2.
- Anthony Farge, Doctorant psychologie sociale, LP3C.
- Catherine Meur-Ferec, PR géographie humaine, LETG, UBO.
- André Mocaer, Chargé de recherche psychologie sociale, LP3C.
- Julié Pettré, Chargée d’études psychologie sociale, LP3C.
Équipe islandaise
- Peter Weiss, Chercheur, linguistique et directeur du Centre Universitaire des Fjords Ouest à Ísafjörður.
Coordinateur de l’ensemble des axes pour l’Islande. - Jón Jónsson, Chercheur en ethnologie et folkloriste, Université d’Islande à Hólmavík.
- Finney Rakel Árnadóttir, Chargée d’études, Centre Universitaire des Fjords Ouest, Ísafjörður.
- Eirík Valdimarsson, Chargé d’études, Université d’Islande à Hólmavík.
Sur le terrain
- Haut Léon communauté et Réseaux des offices de Tourisme du Haut Léon.
- Musée Jón Sigurðsson.
- Vestfjarðastofa ‘Regional development agency’, pour développement de l'économie régionale.
Les partenaires
Communications
- Farge, Anthony, & Page-Jones, Kimberley (2021, December). Forging coastal belonging in Brittany and the West Fjords: seascapes and maritime experience. Communication presented at Webinar Hands across the sea, Atelier 2 ‘Reviewing, Re-imagining coastal communities'.
- Guillou, E., Buschini, F., Weiss, P. & Pages-Jones, K. (2022, juin). Appropriation de l’espace littoral, représentation sociale de la mer et construction identitaire. Communication présentée aux Journées Littoral et Mer, Fondation de France, La Rochelle Université.
- Farge, A., Guillou, E., Buschini, F., Pages-Janes, K. (2022, July). Living place appropriations and identity process on coastal territories. Communication presented at the 27th IAPS Conference, “Global challenges, local impacts”, ISCTE, Lisbonne.
Publications
A venir