Morgane Lebouc

Université de Bretagne Occidentale, Brest
Faculté des lettres et sciences humaines

 
Domaines de recherche:

  • Littérature générale et comparée (section CNU n°10)
  • Domaines anglophones, hispanophones et français
  • Littérature de l’extrême-contemporain
  • La réécriture
  • Mythocritique
  • Études de genre

 
Formation :

  • 2021-présent : Doctorante Contractuelle
    • UBO, HCTI
       
  • 2021-2021 : professeure agrégée stagiaire, DU Enseigner dans le Second Degré (INSPE Chamalières)
    • Université Clermont-Auvergne (UCA)
       
  • 2020 : Reçue à l’agrégation externe de lettres modernes
     
  • 2017-2019 : Master de Recherche Littérature, Poétique, Création. Mention Très Bien
    • Université Clermont-Auvergne (UCA)
    • Mémoire : La réécriture révisionniste des figures mythiques de Médée, Phèdre et Antigone, sous la direction de Mme Gaëlle Loisel.
    • Un semestre d’Erasmus avec l’Université Karlova, Prague (République Tchèque).
       
  • 2016-2017 : Licence de Lettres Modernes. Mention Très Bien.
    • Université Clermont-Auvergne (UCA)
       
  • 2014-2016 : CPGE Blaise Pascal, série littéraire option lettres modernes. Mention B
    • Lycée Blaise Pascal, Clermont-Ferrand.

 

Titre de la thèse :

  • Réviser les grandes figures féminines du corpus homérique dans la littérature de l’extrême-contemporain (domaines français, anglais et espagnol)

 
Directrice de la thèse:

  • Véronique LEONARD ROQUES
     

Descriptif succint du projet de thèse :


Dans les œuvres qui comptent parmi les plus anciennes du canon occidental que sont l’Iliade et l’Odyssée, le personnage féminin se décline principalement sous trois formes : l’épouse ou la mère exemplaire qui attend le combattant dans l’ombre (Andromaque, Hécube, Pénélope), la femme dangereuse qui sert de repoussoir (Hélène, Clytemnestre, Circé, Cassandre), ou encore le personnage secondaire tantôt violé (Briséis), tantôt assassiné au nom de la préservation de l’honneur masculin (les servantes de Pénélope). Dans le corpus homérique, les figures féminines sont donc ou privées de voix et quasi-invisibilisées, ou présentées sous des traits menaçants pour l’ordre socio-politique établi. C’est pourquoi la reconfiguration contemporaine de ces figures mythiques passe d’abord par les dispositifs discursifs et les réinvestissements formels : le travail sur les genres littéraires établis, transmis par la tradition, concourt à une réflexion sur le genre (gender) au même titre que le travail sur la voix en termes d’énonciation. Pièces de théâtre, romans, recueils poétiques font résonner en première personne la « parole solitaire » (Fix et Toudoire-Surlapierre, 2006) du personnage féminin cherchant à réparer le silence forcé ou la version officielle. Cependant, les œuvres de l’extrême-contemporain ne se limitent pas à faire entendre des voix féminines isolées : elles multiplient aussi les dialogues dramatiques, lyriques, narratifs au sein de dispositifs polyphoniques, polyscopiques, choriques ou contrapuntiques qui permettent non seulement de (re)donner voix à des figures tenues dans l’ombre ou considérées comme dangereuses, mais encore d’interroger la notion de partage communautaire et de dessiner l’horizon de communautés nouvelles (Nancy, 1986 ; Agamben, 1990 ; Rancière, 2007). Solitaires ou plurielles, les voix féminines aspirent à intégrer un ensemble social renouvelé, de type rhizomatique (Deleuze et Guattari, 1980), renversant les fondements hiérarchiques et les rapports de domination de l’ordre patriarcal. Un tel désir peut aboutir de manière désenchantée au constat d’une solitude irréductible et soutenir une réflexion sur la dimension utopique d’une telle recherche. Mais il valorise aussi la voie de la sororité, voire de l’adelphité, dans la redéfinition du commun. On le voit, la réflexion porte donc également sur les enjeux idéologiques, qu’ils soient socioculturels ou politiques, que cristallisent ces figures de subalternes (Spivak, 1988) dans l’entreprise de révision mythopoétique.

Organisation :

  • 2022-2023 : membre du comité d’organisation de la journée d’étude « Le(s) temps du care » (5 avril 2023)
  • 2022 : organisatrice et modératrice du séminaire des doctorants HCTI « Rire(s)
  • 2022 : membre du comité d’organisation, modératrice et intervenante à l’occasion de la deuxième journée interdoctorale SEA-EU Humanités Cadix-Brest (Pr. Iván López Cabello)
  • 2021-2022 : membre du comité de lecture de la revue TransversALL
  • 2021-2022 : membre du comité d’organisation et du comité scientifique du colloque de doctorants et jeunes chercheurs « Re-présentation dans le texte et l’imagine : transferts, influences, fracture ».

 

Fonctions administratives :

  • 2022 – en cours : élue représentante des doctorants auprès de l’école doctorale ALL
  • 2021 – en cours : élue représentante des doctorants auprès du laboratoire HCTI
  • 2022 – en cours : membre de la SFLGC

 

Enseignements :

  • Chargée du TD « Cassandre au XXe siècle », 44h
  • vidéo SEA-EU, CM « Penser la diversité citoyenne à partir de la notion de genre »