Léna Ferrié
Domaines de recherche :
• Études anglophones (section CNU n°11)
• Études visuelles britanniques et américaines
• Humanités environnementales, Energy Humanities
• Photographie de paysage, esthétiques de l'énergie et des (post-)pétrocultures
• Urgence (environnementale), temporalité, anthropocène
Formation :
• 2023-présent : Doctorante (Contrat Doctoral d'Établissement 2023-2026)
Université de Bretagne Occidentale, Brest. Laboratoire HCTI.
• 2023 : Reçue aux concours de l'Agrégation Externe d'Anglais (option littérature) et du CAPES d'Anglais.
• 2021-2022 : M2 Recherche en études anglophones TILE (Textes, Images, Langues Étrangères). Mention Très Bien.
Université de Bretagne Occidentale, Brest.
Mémoire de recherche : « Écrire et investir l’urgence dans la photographie de paysage : "Graphically ravaged environments", ou paysages de la trace » sous la direction de Camille Manfredi et de Gwenthalyn Engélibert. ⟨dumas-03844233⟩
• 2020-2021 : M1 Recherche en études anglophones TILE (Textes, Images, Langues Étrangères). Mention Très Bien.
Université de Bretagne Occidentale, Brest.
Mémoire de recherche : « Richard Misrach’s Landscape Photography : (Re)Framing the American Disaster » sous la direction de Gwenthalyn Engélibert et de Lise Delmas. ⟨dumas-03329550⟩
• 2017-2020 : Licence LLCER Anglais. Mention Très Bien.
Université de Bretagne Occidentale, Brest.
Mémoire de recherche de troisième année : « The Uncanny in Richard Misrach's Landscape Photography » sous la direction de Gwenthalyn Engélibert et de Lise Delmas.
• 2016-2017 : Année d'échange Erasmus à l'Université de Borås (Suède)
Titre de la thèse :
"Représenter, figurer les paysages (post-)pétroculturels britanniques et américains : temporalités et matérialités de l'urgence"
Descriptif du projet de thèse :
Dans le contexte de l'urgence environnementale et de l'Anthropocène, marqué par une temporalité particulière entre « sursis » (Anders) et « atrophie » du temps (Bouton), le projet de thèse s’intéresse aux représentations des paysages pétroculturels et post-pétroculturels en photographie dans les aires britannique et américaine. Le concept de pétroculture envisage le pétrole et les énergies fossiles comme influant profondément non seulement sur notre économie et nos organisations sociétales, mais aussi sur notre expérience sensible. Plus précisément le projet s’intéresse à la figuration et aux récits, images et imaginaires véhiculés par les infrastructures énergétiques et extractivistes, à la fois fossiles et renouvelables, afin d’étudier les démarches des photographes entre monstration, dénonciation, ou encore illustration du discours scientifique. Il s’agit d’examiner les infrastructures à fonctionnement métonymique (plateformes et puits de forage, raffineries, pipelines, centrales nucléaires), la représentation de la substance brute dans le paysage (affleurement, viscosité, plasticité) par le moyen d’indices plus ou moins perceptibles de sa toxicité et de ses résidus, ou encore les énergies renouvelables (éoliennes, usines marémotrices) et leur rapport au paysage, à la matérialité, à l’idée de flux. La réflexion s’articule autour des questionnements suivants : dans quelle mesure peut-on imaginer et représenter un « après-pétrole » quand ce monde semble déjà tendre vers sa fin ? Peut-on figurer cet « après » sans qu’il soit hanté par le spectre des hydrocarbures ? La transition énergétique s’accompagne-t-elle d’une transition esthétique paysagère ? Dans quelle mesure l’esthétisation du pétrole et de ses infrastructures, et plus largement des énergies fossiles, contribue-t-elle à freiner une transition vers des énergies renouvelables ?
Le projet de thèse s’inscrit dans le champ disciplinaire émergent des Humanités énergétiques (et plus largement dans celui des Humanités environnementales) qui considère le pétrole et les matières carbonées comme participant de notre expérience sensible. Ce champ met en avant l’urgence de décrypter nos relations profondes au pétrole et la nature ambivalente de l’énergie comme étant à la fois un concept abstrait et des manifestations matérielles. Il souligne la résistance à une conceptualisation et à une figuration aisées du pétrole qui réside en partie dans un des paradoxes constitutifs de l’énergie fossile : son ubiquité et son invisibilité simultanées.
Directrice de la thèse :
Camille MANFREDI
Organisation :
- 2025 : Membre du comité d’organisation, du comité scientifique, et modératrice de la Journée d’Étude doctorant-es et jeunes chercheurs “Fictions de l’eau : Écopoétique bleue et Hydro-(im)matérialité”, 21 février 2025, UBO
- 2023-2024 : Membre du projet de recherche Sea-EU “Aesthetic and Social Constructions of Energy Transition (ASCET)” <https://site.nord.no/ascet/>
- 2024 : Participation à l’organisation du séminaire des doctorant-es HCTI sur le thème « Mémoire », modéré par Nadine Asmar, le 21 février 2024, UBO
- 2024 : Participation à l’organisation du séminaire des doctorant-es HCTI sur le thème « (Dé)liquescence », modéré par Eduardo Peña Cardona, le 11 avril 2024, UBO
Fonctions administratives :
- 2024-2026 : élue représentante des doctorants auprès de l’école doctorale ALL
- 2023-2025 : élue représentante des doctorants auprès du laboratoire HCTI
- 2024 - en cours : membre du Groupe international de recherche sur les Pétrocultures (Petrocultures Research Group)
- 2023 - en cours : membre de la Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur (SAES)
- 2023 - en cours : membre de l’Association Française d’Études Américaines (AFEA)
Enseignements :
Chargée de TD auprès du département d’anglais dans le cadre du complément de service du contrat doctoral :
- Littératures nord-américaines (L1 LLCER)
- Histoire des Iles Britanniques (L1 LLCER)
- Analyse des médias (L1 LLCER)