Comprendre les mécanismes physiopathologiques et l'héritabilité de la maladie veineuse thromboembolique et du risque de récidive
Sur le plan de la recherche clinique académique, le programme comprend de larges études randomisées contrôlées sur la durée optimale de traitement anticoagulant, sur l’intensité optimale du traitement anticoagulant au long cours, et de larges cohortes de patients avec une maladie thromboembolique veineuse ainsi que des cohortes de membres de famille au premier degré à haut risque thromboembolique, financées par des PHRC. Ces études représentent de grandes bases de données biologiques et d’imagerie (10 000 patients).
Ces essais ont permis d’obtenir des résultats qui changent directement les pratiques, à générer des hypothèses physiopathologiques qui sont explorées dans le laboratoire fondamental, et à valider des mécanismes physiopathologiques identifiés au laboratoire.
Sur le plan des outils, nous développons des applications (prédiction du risque de récidive) et l’objectif est de pouvoir développer des modèles multi-niveaux de prédiction de risque thromboembolique.
Sur le plan fondamental, la première approche repose sur l’identification de nouveaux variants génétiques pro-thrombotiques. À partir de grandes cohortes de patients avec MVTE et de membres de famille atteints de MVTE sans thrombophilies héréditaires détectables, nous avons sélectionné des phénotypes extrêmes à très haut risque thrombotique et nous avons découvert plusieurs nouveaux variants pro-thrombotiques dont deux sur la voie du complément qui rend l’exploration de cette dernière voie prioritaire et qui a fait l’objet d’un programme financé par ANR. Nous avons aussi découvert une mutation appelée MAST, qui est associée à un défaut de fibrinolyse.
La deuxième approche est une analyse physico-chimique du thrombus avec un consortium qui associe GETBO, ESPCI, Laboratoire de génie chimique et université de Duke. Ce consortium a rendu possible la création d’une « chaire thrombose » en partenariat avec Pfizer et qui fait l’objet de plusieurs programmes de recherche sur cette thématique originale.
Enfin le troisième volet est l’étude des phénotypes à risque via l’imagerie et l’analyse radiomique de l’imagerie du thrombus (scanner, ultrasons).