Transmettre la langue bretonne : regard d'une ethnologue
Quatrième de couverture
La transmission est omniprésente dans la vie sociale des individus. Le plus souvent elle passe inaperçue, se fait discrète. Pourtant, dans certains cas, elle attire l'attention, parce qu'elle n'est plus ce qu'elle était...
Gaëlle Violo, ethnologue, décrit et décrypte des réalités linguistiques familiales complexes à travers les processus de transmission. Elle propose ici un regard nouveau sur la transmission intergénérationnelle de la langue bretonne en Bretagne, dans les filiations, tout en l'éclairant avec le cas de locuteurs du français, en position minoritaire, dans une province canadienne, la Saskatchewan. Son travail est tiré de sa thèse, menée au sein du Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC).
À partir du discours des informateurs, (non)locuteurs du breton, la chercheuse interroge : Qui parle, ou pas ? Avec qui ? Qui a transmis ? Qui transmet ? Pourquoi, pour qui ? Comment s'agencent les passations linguistiques à travers les générations d'une même famille? Quelle place pour les locuteurs premiers ?
Les chemins de la transmission ont un impact sur les représentations de la langue, et vice et versa. Dire que la langue bretonne s'insère dans une logique d'héritage, la percevoir comme un patrimoine ou encore la proclamer symbole a également des conséquences sur la transmission à venir. Être capable de parler la langue ou vivre avec ?
À l'heure où transmettre le breton n'est plus une évidence, tout en faisant l'objet de valorisation, il s'agit de comprendre comment les locuteurs du breton, dans ce contexte minoritaire, donnent du sens à leur pratique.