La dernière réforme du lycée a conduit à une forte réduction du nombre de lycéens suivant les options de LCA (latin ou grec). Celle-ci impacte directement le recrutement des filières de formation en Lettres-classiques des universités qui peinent désormais à trouver leur public.
Cette situation est paradoxale, puisque au moment même où les étudiants de lettres classiques se raréfient, le CAPES de lettres classiques ne parvient pas à pourvoir tous les postes mis au concours, faute d’un nombre suffisant de candidats. Il y a donc un avenir assuré, dans cette filière, pour des jeunes qui souhaitent embrasser une carrière d’enseignant de lettres.
À l’heure où la société et les familles n’ont souvent d’yeux que pour les carrières scientifiques, l’informatique, la programmation et l’IA, et tout cela en appui sur la langue anglaise, les langues anciennes ont pourtant un rôle à jouer. Elles permettent non seulement une meilleure maîtrise des outils linguistiques communs au français et aux langues vivantes européennes, mais encore un maniement conscient et efficace du discours et du raisonnement, nécessaires à la réussite professionnelle dans tous les domaines. La part du latin dans le domaine juridique, la médecine, l’horticulture et les études d’histoire n’est plus à démontrer.
Face à la situation actuelle, le département de Lettres classiques de l’Université de Bretagne Occidentale (Brest) a décidé de lancer une campagne de sensibilisation et d’information auprès des lycéens, par voie d’affiches dans les CDI des lycéens de l’académie de Rennes.